ACTES SUD
(Arles, France), coll. Exofictions Dépôt légal : février 2018, Achevé d'imprimer : janvier 2018 Première édition Roman, 192 pages, catégorie / prix : 16,80 € ISBN : 978-2-330-09253-5 Format : 10,0 x 19,0 cm✅ Genre : Fantastique
Un homme au bout du rouleau - le narrateur - sillonne un paysage de fin du monde sans lever les yeux. Tout là-haut, dans ce qu'il reste de l'ancien ciel et qu'il évite de regarder, l'Orbite charrie un milliard de cadavres. Parce qu'au bout du compte, l'apocalypse zombie aura surtout généré un gigantesque problème de gestion des déchets. Les brûler dans des fours géants ? Trop de mauvais souvenirs. Les enterrer ? On a bien essayé, mais pour se retrouver à des hectares de boue grouillante. Alors on s'est mis à les envoyer là-haut. Quant à lui, il doit se trouver un fils avant le soir, autrement dit kidnapper un gosse pour qu'il l'aide à accomplir une mystérieuse mission.
Et puis il y a Dixon, son double maléfique, une vieille connaissance devenue vendeur de cadavres et un authentique génie du mal. Dixon pratique des tortures d'une barbarie et d'une sophistication pornographique qui en font l'homme le plus redouté parmi ce qu'il reste de survivants sur cette planète presque totalement inhospitalière. Entre le narrateur et lui, un duel s'engage. L'occasion, pour Tony Burgess, d'ajouter à l'Enfer de Dante une multiplicité de cercles dont la puissance tient autant à leur imagerie traumatiquement poétique qu'à leur caractère politique de prémonition.
Tony Burgess est un écrivain et scénariste canadien. Il vit à Stayner en Ontario, avec sa famille, dans un ancien établissement de pompes funèbres. Les Allusifs ont publié deux de ses romans : Cashtown (2011) et Idaho Winter (2014).
Critiques
C’est l’histoire d’un homme. Et d’un petit garçon. Pas le sien. Trouvé à l’arrière d’une voiture. Sa mère est morte. Elle n’est pas la seule. Le monde est mort. Ou c’est tout comme. Des morts partout. Même dans l’espace. Un milliard de cadavres envoyés en orbite. Les autres, les encore vivants, n’attendent plus rien, juste de les rejoindre. Et le lecteur avec eux, tellement il en bave. Qu’on l’achève, par pitié !
Voilà le roman de Tony Burgess. Pas Anthony, Tony. Rien à voir. Une succession de phrases courtes. En rafale. Sans queue ni tête. Sans verbe. On s’en fout des verbes. C’est nul les verbes. Rien à branler. C’est court et pourtant ça n’en finit pas. Interminable. La délivrance est là-bas, page 190. Si près et pourtant si loin. Je regarde. Page 33. Je n’en peux plus. Mes yeux saignent. Mes intestins se vident. Je hurle. Mais j’insiste. Des heures. Des jours. Les saisons passent. L’automne. L’hiver. Je regarde à nouveau. Page 33. Putain de merde.
L’auteur s’en fout que tu souffres. Sans doute même qu’il aime ça. Y a qu’à voir ce qu’il fait subir à ses personnages à longueur de chapitres. Énumération sans fin de tortures et de mutilations plus sordides les unes que les autres. Ad nauseam… De la merde ? T’inquiète ! Y aura toujours un éditeur assez con pour parler de « l’imagerie traumatiquement poétique » et du « caractère politique de prémonition » de cette bouse. Y a des coups de pied au cul qui se perdent. Poubelle.