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Cobrastar

Thomas BOIS



Le TRIPODE (Paris, France)
Date de parution : 3 juin 2021
Dépôt légal : juin 2021
Première édition
Roman, 360 pages, catégorie / prix : 19,00 €
ISBN : 978-2-37055-273-0
Format : 15,1 x 20,2 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

Un mélange improbable entre Les Tontons flingueurs et Les Gardiens de la galaxie.
Cobrastar ? Sur fond de complots et de guerres intergalactiques, une bande de joyeux hors-la-loi se retrouve embarquée dans une aventure d'une bêtise rocambolesque à travers un espace proprement intersidéral.

John Hero, alias Cobrastar, profite d'un massacre inopiné dans un diner de l'Arizona peuplé de culs terreux et d'extraterrestres pour faire main basse sur une clé ren fermant des informations cryptées. Il s'enfuit à bord de son vaisseau, sans savoir que à peu près la moitié de l'univers en a après ces données numériques.

Et le voilà embarqué dans une aventure à travers la galaxie, affublé d'un équipage improbable : Lucy (une IA cachottière), BlackFury (une chasseuse de prime redoutable et sexy), Bambino (un colosse taciturne mais perspicace), Tiny Boom (une tendre créature dotée d'un fâcheux penchant pour les explosifs) et Elijah (un jeune Terrien refoulé, mais qui se révèle rapidement tout aussi dégénéré que les autres). Les Disco Boys, tueurs à gages groovy, et Plague Snyssken, le psychopathe le plus recherché de la galaxie, sont sur leurs traces. Vont-ils s'en sortir ?

Si vous avez adoré Les Gardiens de la galaxie, Borderlands ou Les Tontons flingueurs, vous devriez aimer Cobrastar. Avec ce premier roman, Thomas Bois fait sa déclaration d'amour au space opera et au polar de gare éthylique. Sur fond de guerres intergalactiques, une bande de zozos se déchaîne, et c'est d'une bêtise plus que jouissive, intersidérale : " Le tarin en chou-fleur, une bastos dans la couille gauche, le prince helvégasque ne comprend toujours pas ce qui a déclenché ce merdier et d'où sortent ces tarés. On n'a pas vu un bordel pareil depuis des générations. ".

Critiques

    Sous une surprenante couverture aux tons pastels s’offre à nous un pastiche de space opera assez jouissif, quoique peut-être pas autant qu’on nous le pro­met…

    Tout commence dans un rade de bouseux perdu au fin fond du Texas, où tout le monde a un flingue et le sort, histoire de voir qui a le plus gros. En cet en­droit ont rendez-vous la Rumeur, tra­fiquant d’informations, et Black­Fury, chasseuse de prime, pour s’y échanger des données pro­théennes – ces anciens maîtres de la galaxie. Il y a là John Hero, alias Cobrastar ou l’Orvet, pirate de l’espace et héros de toute cette pas triste histoire, un ranger de la galaxie voulant le coffrer, le Sheriff du coin, des tueurs à gages, Elijah le jeune serveur, et bien sûr Plague Snyssken à l’anagramme toute carpenterienne. Et voilà que tout d’un coup, ça défouraille de partout. Cobrastar en profite pour faire main basse sur les données et mettre les bouts en compagnie d’Elijah et de Lucy, l’IA un brin caractérielle de son vaisseau spatial. Se retrouvant de fait avec une bonne moitié de la galaxie au derche, l’autre l’attendant de pied ferme, il se réfugie sur Tartarus, Tortuga de l’espace où grouille tout ce que le cosmos compte comme pirates. Il complète son improbable équipage de BlackFury, de Bambino, un hacker géant pas mal allumé, sans oublier la sœur jumelle dudit allumé, Tiny, qui n’adore rien comme jongler avec des grenades dé­goupillées, atomiques de préférence, et fait aisément passer son frère pour quelqu’un d’aussi calme que posé, ainsi que d’un toubib frappé d’un syndrome de la Tourette en mode sévère. Snyssken rejoindra la clique sur le tard en compagnie des DiscoBoys, des tueurs à gages aussi cinglés qu’il se doit qui flinguent en dansant…

    Si la présentation évoque Les Gardiens de la galaxie mâtinés des Tontons flingueurs, les personnages relèvent ici davantage de la psychiatrie que de l’alcoologie. Au fin fond du désert de Tartarus, tandis que Cobrastar et Tiny massacrent plus de bestioles que Buffalo (Kill) Bill de bisons, Bam­bino et BlackFury les imitent avec les mutants zombies pas beaux du tout qui défendent le vaisseau de feu son père… Des scènes comme sorties de la filmographie de Quentin Taran­tino : Beatrice v/s O-Ren Ishii et ses 88 sbires ou le final d’ Une nuit en enfer au Titty Twister… On a même droit – entre autres – à Tito & Tarantula en guise de bande son. Vous voyez le genre.

    Thomas Bois n’a malheureusement ni l’art de la formule qui fait mouche ni la maitrise subtile des mots qui chantent et enchantent. Bref, n’est ni Michel Audiard ni Frédéric Dard qui veut. Il use (abuse) d’un argot (le gaga stéphanois) agrémenté de mots de son cru plutôt que de l’argot parisien classique ou de l’actuel parler des banlieues, de telle sorte que l’on ne comprend pas selon le contexte, d’où la grosse cinquantaine de notes de bas de page, lesquelles grèvent la fluidité de la lecture censée être un atout maître de ce type de roman humoristique. Ces idiosyncrasies ne semblent en rien naturelles, comme surajoutées, plaquées sur le texte. L’effet s’atténue néanmoins dans la seconde moitié du livre, dont la lecture se fait bien plus plaisante.

    Pour un coup d’essai, ce premier roman n’a rien d’un coup de maître. Mais en termes de pur divertissement n’ayant d’autre but que d’amuser la galerie de ses lecteurs et de leur procurer du plaisir, force est de constater qu’en dépit de certains défauts flagrants, le contrat est plutôt rempli.

Jean-Pierre LION
Première parution : 1/1/2022 dans Bifrost 105
Mise en ligne le : 4/2/2025

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