La porte a disparu.
Au début, on pensait que la maison voulait coquiner. On aurait pu s'en accommoder, parce qu'une fois entré dedans, par la naissance ou le mariage, on y reste. Même si la Femme, un jour, a glissé dehors comme un pet qu'on peut plus retenir.
Depuis, l'Ongre a beau cogner contre les murs qui biscornent et hurler que la maison est mauvaise, personne n'écoute. Il tape, mais les oreilles de la Mahrgrand, du Pahr et des Filles restent scellées.
Aux prises avec une sorte de syndrome de Stockholm collectif, une petite famille prend soin de sa maison vivante qui l'emprisonne, grignotant les mots comme les êtres.
Et avec la porte qu'a disparu, personne n'est à l'abri des crocs de la maison. C'est toute la famille qui risque de se faire digérer !
Envoûtant et étrange, à la croisée du conte et de l'horreur, La Maison Biscornue fera voler en éclat les schémas familiaux.
Avec ce second roman, Gwen Guilyn, l'autrice de Malou dit Vrai, nous offre un bijou noir serti d'une langue délicieusement malmenée pour notre plus grand plaisir et le meilleur effroi.