Lorsque Olaf rencontre Sonja, c'est dans la sanglante ambiance d'une bataille à un contre dix. La jeune femme a peur mais est subjuguée. Sonja n'est qu'une prise de guerre, Olaf ne la voit pas. Le chant de mort de sa large épée se repaît des corps qui tombent en hurlant. La meute de brigands ressemble à des chiens face à un tigre. Et le tigre a des yeux bleus... Ceux du Djinn qui hante la région ?

Bruno Bouteville, dont les influences des auteurs des "pulps" américains des années trente sont évidentes ici, construit une romance dans l'ambiance de la Seconde Croisade, de ses batailles titanesques où mugissent les cors et où flottent étendard et gonfanons, le luxe des harems orientaux, les déserts arides ou les montagnes sauvages d'Anatolie.

Cette fresque aventureuse où beauté, luxe et félicité flirtent avec férocité et violence n'est qu'une somptueuse et chatoyante pièce de théâtre où l'Orient est confronté à la présence d'une femme de l'est, libre et non soumise, et d'un homme de l'ouest pour qui la guerre est une seconde nature. Leur rencontre devait, au mieux, être improbable, au pire inenvisageable. Le destin en a décidé autrement.