L'ATALANTE
(Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne Date de parution : 15 septembre 2022 Dépôt légal : septembre 2022, Achevé d'imprimer : mai 2022 Première édition Novella, 136 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : 979-10-360-0119-2 Format : 14,5 x 20,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Histoires de moine et de robot
Voilà des siècles, les robots de Panga ont accédé à la conscience et lâché leurs outils ; voilà des siècles, ils sont partis ensemble dans la forêt, et nul ne les a jamais revus ; voilà des siècles qu'ils se sont fondus dans les mythes de l'humanité.
Un jour, la vie de Dex, moine de thé, est bouleversée par l'arrivée d'un robot qui, fidèle à une très vieille promesse, vient prendre des nouvelles. Il a une question à poser, et ne rejoindra les siens qu'une fois satisfait de la réponse. La question : « De quoi les gens ont-ils besoin ? »
Mais la réponse dépend de la personne à qui on parle et de comment on pose la question. La nouvelle série de Becky Chambers s'interroge : Dans un monde où les gens ne manquent de rien, à quoi sert d'avoir toujours plus ?
« La vision optimiste d'un monde fertile et beau qui s'est reconstruit après avoir frôlé la catastrophe. L'explorer aux côtés des deux personnages principaux est une expérience fascinante et délicieuse. » Martha Wells
Critiques
Frœur Dex mène une vie agréable et sans soucis dans un cadre idéal situé sur un monde utopique. Pourtant, iel ressent un besoin impérieux de changement, de donner une nouvelle direction à sa vie. Iel décide alors de s’improviser moine de thé, de voyager de village en village et d’offrir ses services à quiconque en ressent le besoin : une oreille compatissante et une infusion réconfortante. Et malgré tout, il reste dans sa vie une part d’insatisfaction dont iel ignore l’origine ou ce qui lui permettra d’y mettre un terme. Sa rencontre avec Omphale, premier robot à entrer en contact avec un être humain depuis que ses ancêtres ont accédé à la conscience et quitté la civilisation, va lui apporter de nouvelles pistes de réflexions et la possibilité d’aller au bout de sa quête existentielle.
On ne le dira jamais assez : Becky Chambers est l’une des meilleures choses qui soit arrivée à la science-fiction américaine ces vingt dernières années. Ce qui ne signifie pas pour autant que tout ce qu’elle touche de sa plume se transforme automatiquement en or. Un Psaume pour les recyclés sauvages est une novella où l’on ne retrouve qu’une partie de ce qui fait habituellement le charme de son écriture. Ses deux personnages principaux sont intéressants par les questionnements qui les animent et dans leurs interactions, mais frœur Dex reste quelqu’un à qui il est difficile de s’attacher tant son comportement de gosse trop gâté agace. Et puis, surtout, le texte n’évite pas une certaine niaiserie dont jusqu’à présent l’œuvre de Chambers était exempte. Cette fois, entre la vie idyllique des villages rappelant les plus grandes pages d’Enid Blyton et un robot tout en plaques métalliques et boulons qu’on croirait tout droit sorti d’un dessin animé pour mômes, Un Psaume pour les recyclés sauvages donne un peu trop souvent l’impression de s’adresser à un public très jeune, et s’apparente finalement davantage à un conte philosophique pour enfants qu’à un véritable texte de science-fiction (*). On verra si sa suite, d’ores et déjà annoncée par l’éditeur, confirme cette impression très mitigée.
(*) Ce qui ne l’a pas empêché de rafler le prix Hugo (catégorie novella), mais il est vrai que nous ne nous étonnons plus des résultats des Hugo depuis bien longtemps par ici… [NDRC]