Olaf William STAPLEDON Titre original : Sirius: A Fantasy of Love and Discord, 1944 Première parution : Londres, Royaume-Uni : Secker & Warburg, janvier 1944ISFDB Traduction de Christian FOURNIER Illustration de P. KARUT
DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 212 Dépôt légal : 2ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 8 avril 1976 Première édition Roman, 272 pages, catégorie / prix : 2 ISBN : néant Format : 10,8 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Sous-titre à la page de titre : "Une histoire fantastique d'amour et de discorde".
Quatrième de couverture
Voici l'aventure de Sirius, un chien auquel un savant a réussi à donner un cerveau d'homme.
Élevé dans la famille de son maître, Sirius se montre aussi intelligent que la partie fille de son âge qui partage ses jeux.
Mais ses rapports avec l'enfant sont complexes.
Ah ! comme il est difficile d'être à la fois un chien et un homme, surtout lorsqu'on vieillit et qu'il faut trouver une situation !
Ce serait tellement plus simple d'être bête !
Mêlant le fantastique, l'humour et l'émotion dans cette satire du monde contemporain, Olaf Stapledon pose cette question : jusqu'où peut aller la folie humaine ?
Historien et philosophe
William Olaf Stapledon (1886-1950)
est l'auteur d'une immense fresque qui dépeint l'avenir de l'homme
et de l'univers jusque dans les temps les plus reculés.
Présence du Futur en a publié deux volets.
Stapledon est un visionnaire d'une admirable richesse.
Critiques
Enfin, Sirius est venu (excellemment traduit, n'en déplaise à Sadoul, par un agrégé !) pour montrer aux lecteurs français (les Anglais, eux, ont pu le lire des 1944, et en 1964 s'ils ont attendu l'édition de poche) que Stapledon, à coté d'une grande fresque de l'histoire du futur comme Last and First Men (1930 — les Premiers et les derniers, DENOEL n°' 155-156-157), très philosophique et, avouons-le, passablement ennuyeuse, a su écrire de la science-fiction intimiste extrêmement vivante et touchante. Il y a de la créature de Frankenstein, et aussi, à l'avance, de l'Algernon et du Charlie Gordon, dans ce chien à l'intelligence humaine. Conflits avec les hommes qui refusent de le traiter autrement qu'en animal domestique ; conflits intérieurs aussi entre cette nature supérieure et les limitations, les besoins et les instincts de la bête, et notamment entre le désir sexuel mêlé de mépris pour les chiennes en chaleur et l'amour profond et pathétiquement frustré pour la fille de son créateur — et là, on songe au héros de la Planète des Singes entre Nova, femme si belle et si stupide, et Zira, guenon à l'esprit et à l'âme admirables, et on trouve chez Stapledon, pour susciter compréhension et émotion là ou communément la gaudriole les étouffent, autant de subtile délicatesse que chez Pierre Boulle, en même temps qu'une réaliste franchise qui, il y a trente ans, était celle d'un courageux précurseur.