Quatrième de couverture
A l'aide de stimulation éléctriques et de messages ultrasoniques, grâce aussi à une opération chirurgicale visant à éliminer les inhibiteurs d'hormones qui empêchent le développement intellectuel, le professeur Rathbone a créé une race nouvelle. Une race d'hommes ? Non. De rats. De rats surdoués et spécialement entraînés à faire la guerre. Une arme nouvelle, en quelques sorte, et peut-être l'arme absolue. Mais qu'arrive-t-il quand une arme échappe aux mains de ceux qui l'utilisent ? Qu'arrive-t-il quand des hordes de rats surdoués refusent d'obéir à leurs maîtres et partent faire leur guerre à leur manière et en fonction de leurs desseins ? C'est ce qu'apprendront, à leurs dépens, le professeur Rathbone et ceux qui l'entourent. C'est ce qu'apprendront en définitive tous les hommes de cette planète. Car aujourd'hui les hommes y sont encore chez eux. Mais... demain, les rats...
Critiques
Christopher Stork (alias Marc Avril, alias Benoît Becker, ainsi que nous en informe l'attaché de presse du Fleuve Noir) s'est fait le chantre de l'apocalypse sous toutes ses formes, au besoin en faisant siens des thèmes très anciens de la SF (je pense à son roman L'usage de l'ascenseur est interdit... qui reprend le thème de base des Coucous de Midwich). Aujourd'hui, Stork nous parle des rats sous un titre qui fait bien sûr référence à Simak. Le point de départ est une expérience de la CIA qui tourne mal : environ deux cents rats entraînés à la guerre sont par inadvertance lâchés dans la nature, où ils ne tardent pas à se reproduire. Si l'on suppose que le rat est le seul animal obéissant aux lois aberrantes de Lysenko concernant l'hérédité des caractères acquis (c'est — à-dire la possibilité de transmettre à sa descendance un don qui n'a rien de naturel), le reste va de soi : ces animaux deviennent de plus en plus intelligents et prennent finalement possession du monde — tout comme les fourmis dans le livre de Simak. L'écriture de Stork est diabolique, en ce sens qu'elle ne vous laisse pas souffler un instant et vous entraîne dans le cauchemar par enchaînements successifs et bien conçus. C'est ainsi qu'on reconnaît la « patte » d'un véritable écrivain populaire ! Jean-Pierre VERNAY Première parution : 1/4/1981 dans Fiction 317 Mise en ligne le : 2/12/2007
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