Quand un ancien cosmonaute a l'idée de lancer, dans l'espace, une Course Transgalactique en solitaire, analogue à la célèbre Transat, cela peut donner des résultats singuliers. Surtout quand il s'y mêle des arrière-pensées politiques et des intrigues barbouzardes.

     Comment les sept pilotes — dont une femme — reviendront-ils sur Terre et dans quel état ? Et lequel, en définitive, sera le vrai gagnant ?...

     Mais n'anticipons pas...

     De vieux coucous (de l'espace) sont retapés pour une Transgalactique internationale, qui va permettre aux sept pilotes (un Américain, un Russe, un Français, une Chinoise, etc.), d'explorer (comme par miracle) des endroits où jamais la main de l'homme n'avait posé le pied (les satellites de Mars, la ceinture des astéroïdes), et même un trou noir, situé de manière très clarko-kubrickienne aux environs de Jupiter. Alors que tous les autres pilotes se sont entretués pour de sordides motifs politiques à faire frémir un Bernard Blanc, le Français et la Chinoise passent dans le trou noir, se retrouvent un million d'années dans le passé ( !), recueillis par des Grands Galactiques vivant sur la Lune ( ! !) et ayant visité la Terre à diverses époques du futur-passé, d'où les légendes, Sodome et Gomorrhe, l'Atlantide, etc. ( ! ! !). Les Galactiques lâchent le Français et la Chinoise sur la Terre d'il y a un million d'années (ils y croisent un ptérodactyle —  ! ! !), ils vont faire des enfants, sous le regard d'un serpent ( ! ! ! ! !), on a tout compris.

     On a tout compris, mais est-ce qu'on a rêvé ? Pas du tout : ce roman a bel et bien été écrit et publié en 1983, par un auteur qui semblait ces temps à bout de sujet. Mais à ce point-là ! Je me pince. Stork, réveille-toi ! Pierre Devaux, X-P 15 en feu, c'était bien — mais il y a quarante ans...