Quatrième de couverture
Qui donc avait enchaîné la Mort ? Au cœur de quelles mystérieuses profondeurs la gardait-on prisonnière ? Et pourquoi ?... Parole perdue. Secret enfoui dans les replis du temps... La Mort était sourde. On lui avait coupé les oreilles...
Critiques
A priori, un thème intéressant : après la Troisième Guerre mondiale, des savants, pour lutter contre le dépeuplement, ont rendu les hommes, sinon immortels, du moins doués d'une longévité phénoménale. Revers de la médaille : le vieillissement, retardé mais non stoppé, provoque d'interminables agonies et, les naissances étant rarissimes, la Terre est en passe de devenir un gigantesque champ de grabataires. Aussi de nouveaux prophètes agissants, les Questeurs, parcourent-ils le monde en essayant de retrouver le moyen de mourir. Le roman est centré sur la quête de Rof, qui bien entendu le trouvera, ce moyen. Au prix accepté de sa vie, bien sûr. Mais ce n'est pas la fin du monde qui se produit, plutôt le commencement d'un nouveau monde. Racontée ainsi, une fort belle histoire. Il est dommage qu'écrite à la façon d'un roman d'aventures assez banalisée (l'errance dans le désert, les tribus rencontrées, les attaques, un viol, la rentrée par ruse dans la ville où se dresse le “ pylône d'immortalité ”), cette quête de la mort (aux développements assez ambigus) se solde par des bagarres et des instrospections qui sont autant de clichés. On a cependant connu un Gabriel Jan autrement belliqueux, et ce ressourçage aux mythes et à une certaine sérénité est le bienvenu. On peut donc lire ce roman, tout en pensant à ce qu'aurait pu tirer du sujet un Gene Wolfe, par exemple... Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/5/1984 dans Fiction 351 Mise en ligne le : 1/11/2005
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