Ned Lucas, jeune agent des Services Secrets Européens, est chargé d'une délicate mission : s'introduire dans la propriété du mégalomane narcissique Hubert de Drakenstein et lui dérober quelques unes des cassettes qui transforment les gens en tueurs. Cependant, en cours de route, elle se réoriente et prend des proportions énormes. Ça n'est pas un simple vol que Ned aura à accomplir mais une véritable dératisation...
Il lui faudra pour la mener à bien affronter une famille de timbrés dangereux, sournoisement farfelus, et ensuite une créature répugnante au gigantesque crâne. Ned surmontera-t-il tant de folies ?
Nouvelle aventure de Ned Lucas, après Onze bonzes de bronze. On y retrouve les mêmes ingrédients le même ton et la même machinerie. A un tel point qu'il faut bien admettre que les deux livres se ressemblent beaucoup. A chaque fois, un richissime milliardaire, fou furieux, aux mœurs exotiques, détient une arme ultra-super-démoniaque dont il menace l'univers tout entier. A chaque fois, Ned rencontre de doux dingues auxquels il doit échapper. A chaque fois, les fantasmes parsèment la réalité, ainsi que les créatures monstrueuses les plus variées.
Bien sûr, Max Anthony s'amuse et parodie. On veut bien jouer le jeu une ou deux fois, mais il ne faudrait pas que cela se reproduise trop souvent. Le filon va vite se tarir. D'autant que le style approximatif de l'auteur et le manque de consistance de ses intrigues jouent en sa défaveur.
Restent ses trouvailles, souvent amusantes et folkloriques. Elles constituent le seul et véritable intérêt des deux premiers romans de Max Anthony.
Éric SANVOISIN
Première parution : 1/7/1989 dans Fiction 410
Mise en ligne le : 9/10/2003