Les Cahiers de la ROSENOIRE sont issus de rencontres intitulées "Les Mardis de la ROSENOIRE, causeries gothiques", qui se déroulaient chaque mardi de l'été 1993 à compter de 22h00 à l'Auberge du Dragon Rouge, 8870, rue Lajeunesse à Montréal. Le crédo de ces rencontres, signé Paul Nikola et présent en page 2 de chaque numéro, est le suivant : La série de rencontres que nous avons entreprises constituent en fait un voyage d’exploration dans une forêt extrêmement dense et qui n’apparaît être, de l’extérieur, qu’un buisson plutôt rachitique. Mais il suffît de tenter de traverser ce buisson et de se retrouver coincé par quelques-unes de ses épines les plus traîtresses pour, tout en tentant de se dégager, s’enfoncer un peu plus et davantage. Je commence à croire que ce trajet n’a pas de fin et qu’il n’existe aucune autre solution, pour sortir, que de fermer les yeux et de se dire que cette forêt n’est qu’un rêve. Ainsi ont fait ceux et celles qui ont remplacé la forêt par la ville et qui s’y sont tout de même perdus.
La forêt tourne sur elle-même et présente toujours les mêmes arbres. Ils ne sont pas très nombreux, ces arbres, mais, selon l’angle où on les observe, on leur trouve de nouvelles relations avec leurs voisins... de par leurs dispositions réciproques, les liens entres leurs branches ou leurs racines entremêlées ou par toutes sortes d’autres comparaisons. Les Cahiers de la ROSENOIRE sont une entrée sur le méconnu, une séance initiatique pour vous comme pour nous, un survol, nécessairement, quoique à des altitudes différentes et pour des raisons différentes... Il ne s’agit pas ici d’une religion, ni d’une science, ni même d’une philosophie mais de la quatrième branche de la Connaissance. Il s’agit ici d’art. Et c’est bien là notre religion à nous, notre science, notre philosophie et cette vision de l’univers qui nous entoure possède pour nous autant d’importance que les trois autres pour le prêtre, le scientifique ou le philosophe. Nous jouons avec le vrai, nous jouons avec le faux et nous les mêlons, c’est exact. Mais c’est tout simplement parce qu’il s’agit de notre langage...
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