Les palmiers, le soleil, le ciel bleu... En arrivant à Al Amaria
Alphonse Ligne aurait pu penser que c'était l'endroit idéal pour
passer ses vacances. Sauf que s'il y avait débarqué, c'est à la
suite d'un crash aérien, et que les organisarions qui
contrôlent l'île n'ont rien de plus pressé que d'extir-
per les secrets enfouis dans son inconscient. Il
a bien cru pouvoir s'en tirer. Mais c'était
oublier que ses anciens employeurs ne
sont pas près de le lâcher. Sans comp-
ter qu'une faction concurente se
met maintenant de la partie...
Après Souvenirs sous con-
trôle, un pas de plus vers
les profondeurs du
labyrinthe.
Le lieutenant Verta Dzygov s'approcha de l'armoire pour y dépo-
ser son rapport. Elle tira la poignée à elle et, dans la fraction
de seconde qui suivit, contint de justesse un hurlement. La
tête flottait dans le vide, les yaux grand ouverts et bra-
qués droit sur les siens. Elle claqua la porte à la volée,
puis attendit que son pouls retrouve un rythme nor-
mal pour la rouvrir d'un geste hésitant. Rien.
Sinon, bien sûr, les dossiers disposés dans leur
ordre habituel, les cloisons gris acier aux
reflets lugubres et, imprimé dans sa
mémoire, le souvenir de ce qu'elle venait
d'y apercevoir. Elle connaissait ce
visage. Il figurait en tête du classeur
qu'elle tenait toujours entre ses
mains. L'espace d'un instant,
elle se demanda si elle n'était
pas en train de devenir
folle. Et, pour la pre-
mière fois, décida de
désobéir à ses
supérieurs.