— 864 ils sont venus. 864 ils ont vécu. 864 ils communiquent. Jusqu'à la fin des temps. C'est ce qui est écrit.
La vieille Marcie venait d'entrouvrir la première page du volume aux feuilles craquantes.
— 864. 6 fois 144. Soixante-douze fois douze fois douze, murmura-t-elle. Il furent ce nombre à toucher le sol de l'île, ce nombre à devoir être sauvé. Et Loric Richard et le premier Wistan l'ont établi et l'ont écrit : ils devaient rester 864 à tout jamais, sous peine de voir notre île et notre bonheur sombrer à tout jamais dans la langue de feu du Seigneur notre Dieu.
— Et depuis deux siècles, ajouta Richard à l'intention de Blade, nous avons constamment maintenu ce nombre. Et le Seigneur notre Dieu nous accorde la prospérité et une extase sans pareil.
Depuis deux siècles... oui. Mais aujourd'hui, ils sont 864 âmes... plus une. Et leur Seigneur se réveille.
Où va Richard Blade, voyageur de l'infini ? Dans quelles dimensions le cerveau sans âme de l'ordinateur peut-il le projeter ? dans quels mondes passés ou à venir ? Dans quels univers inconnus ?
Blade — un homme fait de muscles, de sang, de sexe et d'intelligence — sera-t-il le jouet humain de la machine qui l'envoie combattre les monstres terrifiants, les déesses sauvages et perverses d'un monde d'ailleurs ?