« L’Eveil du Créateur » laissait nos personnages, après leur attentat manqué, dans une situation inextricable : Lihos confronté, seul, aux gardes du palais d’Ellundir, Kiria et Grim aux mains de Sidney et en route vers les Terres Aspères, Yvan et Atréïd sur le point de sombrer dans l’océan Ennéide...
Séparés et chacun au seuil de la mort, leur quête paraît donc, à l’heure où nous ouvrons ces premières pages, plus que compromise. La destinée, à travers l’intervention d’hommes et de femmes engagés dans une résistance féroce, pourvoira à leur détresse et leur conférera l’énergie nécessaire pour continuer leur mission.
Entre Lohis qui gagnera Kerias’han pour repousser l’assaut des Lézards, et Yvan et la princesse elfe qui apprennent enfin où se situe le Dragon qui pourra les assister, l’espoir renaît alors peu à peu.
Jusqu’à embraser un roman trépidant...
Jusqu’à s’éteindre dans un final en forme d’apothéose...
Ultime chapitre des péripéties d’Yvan sur Lunatéa, « Les Nouvelles Guerres » conclut, dans un texte resserré et nerveux, une trilogie qui a su nous tenir en haleine et nous dévoiler l’imaginaire baroque d’un auteur humble. Trop humble peut-être, car au-delà des références qui jalonnent cette œuvre de fantasy, par-delà l’admiration de l’écrivain pour tout un pan de notre culture contemporaine, ce texte laisse poindre dans ces dernières pages, en ce point décisif qui doit dénouer toutes nos attentes, une profonde originalité et une sourde réflexion sur le double qui réside en chacun de nous. Un romancier est né...