SOLARIS
(Lévis, Canada), coll. Solaris (revue) n° 208 Dépôt légal : octobre 2018, Achevé d'imprimer : octobre 2018 Première édition Revue, 160 pages, catégorie / prix : 12,95 $ ISBN : néant Format : 13,3 x 21,0 cm✅ Genre : Imaginaire
Dur dur, le sommaire de fictions du Solaris 208. Les deux premières nouvelles bénéficient plutôt de bonnes idées, mais pèchent par une absence de maîtrise narrative et de dramaturgie. Pourtant, il y avait de quoi faire avec ces deux histoires et leurs points de départ. Dans celle de Frédéric Parrot, un voyageur temporel superficiel se confronte à une société d’immortels et peine à convaincre qu’il a quelque chose à leur apporter. Dans celle de Pierre Gévart, un construit (robot à apparence humaine) vit en couple avec une incarnée (humaine), et ce couple d’une mixité nouvelle éprouve quelques difficultés face à un nouveau type de racisme. Tout change, mais rien ne change vraiment. Francine Pelletier nous raconte une ridicule (et pénible) histoire de famille et de grille-pain sur orbite ; c’est comme si à aucun moment l’auteure s’était demandé quel serait l’intérêt de son texte une fois terminé (pour tout arranger, c’est plein de québécismes plus ou moins obscurs — au secours !). Célia Chalfoun mêle yoga et premier contact dans une nouvelle qu’on pourra facilement prescrire comme puissant somnifère. Oskar Källner, un Suédois traduit pour la première fois en français, nous refait Starship Troopers, sous une lune verte qui s’est couverte de forêts en « moins d’un an » — on n’y croit jamais. Mario Tessier relève le niveau avec un article sur la rencontre des littératu-res de genre et du jeu d’échecs.
Là encore, face à un sommaire aussi pauvre, on aura du mal à ce conseiller numéro.