Jacques Sadoul est né à Agen en 1934. Auteur d'ouvrages sur l'alchimie, l'astrologie, il est aussi reconnu comme l'historien de la Science-Fiction. Après La passion selon Satan, voici Le jardin de la licorne, deuxième tome d'une trilogie romanesque et fantastique.
Depuis sept siècles, Joachim Lodaüs vit au manoir de R. Sept siècles de pratiques et d'expériences maléfiques qui lui ont livré tous les secrets des sciences occultes. Son unique compagnon : Aï-d'Moloch, le Maître-Chat du Monde des Rêves...
Rompant cette solitude, pourquoi Lodaüs engage-t-il Sandra, une jeune infirmière chassée de son hôpital ? Et, soudain surgi du néant, quel est cet être à peine humain, sans mémoire ni volonté, sur qui Sandra est chargée de veiller ?
Chaque nuit elle va trouver refuge dans le Monde des Rêves auquel les pouvoirs de Lodaüs lui permettent d'accéder. Physiquement. Totalement.
Refuge, cet univers où tout n'est que voluptés sanglantes et supplices ? Mais, pour Sandra, y a-t-il plus terrifiant que la réalité même du domaine de R. ?
Critiques
Deuxième volet de la trilogie du domaine de R., Le jardin de la licorne peut se lire séparément, bien que je conseille fortement aux amateurs de bon fantastique de lire auparavant La passion selon Satan (J'ai Lu n° 1000). Appartenant par certains cotés au mythe de Cthulhu, cette trilogie vaut surtout par son univers onirique qui rejoint le nôtre par certaines portes, comme celle gardée par Joachim Lodaüs dans son domaine de R. Et dans cet univers des rêves se déroulent d'innombrables aventures qui ont la particularité de pouvoir se lire à plusieurs niveaux. Jacques Sadoul s'y révèle être un auteur au ton très personnel, et Dieu sait s'ils sont rares dans le grand désert qu'est le fantastique de langue française. La fin de la trilogie, Les hautes terres du rêve ne devrait pas tarder à sortir elle aussi chez J'ai Lu. En tout cas, cène lutte titanesque entre les puissances de l'autre monde (écrite par un auteur qui possède de sérieuses références en matière d'occultisme) possède un aspect fascinant, qui n'est pas la moindre de ses qualités.