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Désolation

Stephen KING

Titre original : Desperation, 1996
Première parution : Viking Penguin, New York, 1996   ISFDB
Traduction de Dominique PETERS
Illustration de Éric SCALA

J'AI LU (Paris, France), coll. Stephen King précédent dans la collection n° 5010 suivant dans la collection
Dépôt légal : mai 2000
Roman, 640 pages, catégorie / prix : N
ISBN : 2-290-30667-3
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     Désolation. Le seule nom de cette ville aurait dû alerter Mary et Peter Jackson. Quand ils se font arrêter pour ce qui est apparement un contrôle de routine, tout leur semble encore normal. En route vers le poste de police, le couple remarque certains détails inquiétants : un chat tigré cloué sur le panneau de limitation de vitesse, un camping-car laissé à l'abandon, une poupée « Mélissa chérie », mais surtout les yeux du flic, vides comme des trous, et ces sons étranges qui ne cessent de ponctuer ses paroles « TAK, TAK ».
     « Bienvenue dans cette tôle », lisent-ils à l'entrée de la ville. Partout des coyotes rodent. Alors que Mary frémit et serre le bras de Peter, le flic semble leur sourire, d'un rictus hideux et maculé de sang.
     Avec ce livre choc et traumatisant, Stephen King n'était jamais allé aussi loin dans l'exploration de l'angoisse et du merveilleux.
 
     Stephen King
     Universellement reconnu comme le grand maître de l'épouvante (Simetierre, Shining, Ca), de la SF et de la fantasy (Les Tommyknockers, La Tour Sombre), il sait aussi se faire la critique virulente de la société libérale américaine (Marche ou crève), évoquer les affres de l'adolescence (Carrie) ou relever le défi du feuilleton (La ligne verte).
     Avec Désolation, il propose une vision alternative du roman de Richard Bachman, Les régulateurs.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ALBIN MICHEL, Romans étrangers (1997)

[Critique commune aux Régulateurs et à Désolation]

     L'amateur de science-fiction s'étonnera peut-être de trouver dans Galaxies une critique des deux derniers romans de Stephen King, l'un des maîtres incontestés du fantastique moderne. Mais, comme dans un certain nombre de ses précédents ouvrages, l'auteur américain allie ici l'utilisation d'une thématique SF à un traitement fantastique. Exercice périlleux dont King s'est tiré dans le passé avec plus ou moins de bonheur, entre son brillant court roman Brume et le parodique mais fade Les tommyknockers.

     Wentworth (Ohio) est une petite ville bien tranquille. Mais lorsque d'improbables véhicules futuristes, conduits par des extraterrestres « roswelliens » flanqués de cow-boys anachroniques et cruels (les Régulateurs), surgissent du néant et sèment l'horreur et la mort parmi les habitants de Poplar Street, la vie de ces américains moyens va basculer dans une dimension où règne Tak, une entité vicieuse douée d'une cruauté antédiluvienne et prisonnière d'un imaginaire puéril puisé dans l'esprit de Seth, l'enfant autiste qu'elle colonise et qui tente de la détruire. Les rescapés s'organisent tant bien que mal pour survivre alors que leur petite rue, coupée du reste du monde, subit d'étranges métamorphoses.

     Désolation (Nevada) n'est plus qu'une ville fantôme depuis que Collie Entragian, un policier, a assassiné tous les habitants. Arrêtés sur l'autoroute 50 (« l'autoroute la plus isolée d'Amérique »), une poignée d'automobilistes va subir le joug du flic fou, possédé par Tak, une divinité maléfique échappée de la mine locale, et tenter d'échapper à ce huis clos à l'échelle d'une ville. Attaqué par des coyotes, des araignées, des scorpions, des vautours soumis à l'influence néfaste de Tak, le petit groupe ne peut que se tourner vers David, un enfant-messie guidé par Dieu, pour affronter l'horreur qui se tapit dans les boyaux labyrinthiques de la mine.

     Les Régulateurs et Désolation forment un diptyque pour le moins original puisque, en plus du défi que représente l'écriture de deux romans dont les bases, les personnages et une partie de l'intrigue sont trompeusement identiques, Stephen King redonne vie à son pseudonyme Richard Bachman et adopte donc deux styles différents : brut, violent et noir pour Bachman et plus fouillé, littéraire et retenu pour King. Romans-miroirs, ils forment une fresque démesurée — dont le thème principal est la croyance (au Dieu Télévision dans Les Régulateurs et à un Dieu, primitif et cruel, dans Désolation) — qui se joue de la logique en mettant en scène des personnages récurrents mais totalement différents d'un roman à l'autre et en œuvrant dans des réalités simultanées, distinctes et pourtant croisées et alternatives. Stephen King réussit une performance certaine avec cette expérience littéraire puisque les qualités respectives des deux ouvrages (à lire absolument à la suite l'un de l'autre) s'additionnent pour créer une véritable synergie romanesque.

Daniel CONRAD
Première parution : 1/6/1997
dans Galaxies 5
Mise en ligne le : 23/3/2009

Prix obtenus
Locus, Roman d'horreur, 1997
Ozone, Roman fantastique étranger, 1997


Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
Desperation , 2005, Mick Garris (Mini série TV)

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