Un tremblement de terre, au Sud des Etats-Unis, fait jaillir une colonie entière de cafards d'une espèce inconnue. Aussi vieux que les dinosaures, ils sont aveugles, se nourrissent de carbone et, en frottant l'une contre l'autre leurs pattes arrière, produisent ce qui était jusqu'ici le privilège exclusif de l'homme : le feu.
Quelques heures suffisent pour transformer New York en un immense brasier. L'Amérique, un moment désemparée, se ressaisit et affronte le danger le plus terrible de son histoire.
Un savant entomologiste, James Parmiter, découvre la manière de communiquer avec ces cafards. Mais, apprenti-sorcier dépassé par son pouvoir, Parmiter sent monter en lui une irrésistible envie d'apocalypse... Une des plus célèbres critiques américaines, Judith Christ, a dit de ce livre : « Je n'ai jamais éprouvé une telle secousse, une telle frayeur, depuis « l'Exorciste ». J'ai passé deux nuits sans sommeil. »
C'est que, dans « Les insectes de feu », le fantastique décolle.si lentement, si imperceptiblement de la vie quotidienne que l'invraisemblable paraît possible et que, bientôt, le cauchemar semble plus vrai que la réalité.
Critiques
Roman dont a été tiré le film de Jeannot Szwarc, primé au 4e Festival International de Paris du film fantastique et de science-fiction : un séisme libère des cafards dont l'évolution s'est déroulée dans les profondeurs de la Terre, se nourrissent de carbone et sont capables de produire du feu en frottant leurs cerques. Une première partie raconte l'invasion des Hephaestus parmiterasqui mettent le feu à la moitié des Etats-Unis, une seconde la découverte par un chercheur solitaire de la stupéfiante intelligence des insectes. L'ouvrage, qui ne renvoie à aucun plan politique, écologique ou mythique, se lit comme un bon roman noir et comme tel il fonctionne parfaitement, grâce à son découpage sec et sa précision entomologique fort convaincante. Le seul point critiquable réside dans sa publication chez Belfond, sous la forme d'un ouvrage de très grand format qui vaut plus de 30 F, alors que le roman eût été plus à l'aise, par exemple, en Masque — science-fiction. Il y a là une manifeste erreur de distribution, qui risque de lui brûler sa carrière sous les pieds.