Quatrième de couverture
« Tout commença avec l'initiative discrète d'un jeune chercheur en ethnologie attaché à l'Université de Lausanne et qui était en quête d'un sujet de thèse. D'origine paysanne, ayant dans la région des attaches familiales, il apprit un jour qu'à Mardontin le dernier pasteur officiait dans la dernière paroisse de la dernière église... » Que peut-il se passer au XXIème siècle lorsque sociologues, ethnologues, psychoallergologues et autres savants découvrent parmi les anciennes cures métamorphosées en Centres culturels une communauté chrétienne oubliée où le pasteur William Bolomey (2021 — 2102) continue fidèlement d'officier... ? Tout simplement une cascade de conséquences plus imprévisibles les unes que les autres et qui éclairent d'un humour discret notre lointain passé de 1985. Certains prétendent que Dieu lui-même en a souri ! Critiques des autres éditions ou de la série Edition LABOR & FIDES, (1998) Sous-titré « Histoire fantastique de William Bolomey dernier pasteur chrétien », publié par le principal éditeur protestant francophone, et dû à un de ses anciens directeurs décédé en 1986, ce livre relève de la SF, du discours religieux, et de l'humour suisse.
Dans un avenir laïcisé et « viilageglobaliste », le dernier pasteur, devenu intéressant au titre des espèces menacées et des minorités epsiloniques (et donc objet de recherches scientifiques et de colloques), voit le hasard ou la Providence faire de ses silences et de ses prédications des événements. Il recrée presque involontairement non pas une Église, mais un mouvement d'édudes théologique, un coming out œcuménique de chrétiens in pectore, et un renouveau spirituel au milieu d'une poussée de charlatanisme pseudo-exotique ou New-Age. Les gourous de la communication sont admiratifs. L'administration, dans une Helvétie immuable, est plus partagée, tout cela perturbant ses habitudes.
Loin des défonçages de porte ouverte des auteurs de mainstream égarés en SF, étranger à la quincaillerie comme au prêchi-prêcha, ce texte minimaliste, jouant sur la quotidienneté, et apparemment paisible comme un pacage jurassien, fait penser au mélange de fausse lenteur, de vraie finesse et d'ironie, que l'on retrouve dans bien des voix, entre Genève et Yverdon ou La-Chaux-de-Fonds et cela donnerait envie de le lire à haute voix, et avec l'accent. Éric VIAL (lui écrire) Première parution : 1/12/1998 dans Galaxies 11 Mise en ligne le : 2/12/2008
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