FRANCE LOISIRS
(Paris, France), coll. Fantasy Dépôt légal : mai 2007 Roman, 320 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 978-2-298-00141-9 ✅ Genre : Fantasy
Vingt-trois ans sont passés depuis la terrible attaque des barbares contre la Sainte Cité d'Ith. Si les Hauts-Royaumes ont retrouvé leur stabilité, la confusion règne toujours dans le reste du monde connu... Tout particulièrement derrière le Rideau, cette immense cordillère dont le bruit court qu'elle pourrait abriter un Démon. Au pied du Mont-fleuri, les sectes noires sortent de l'ombre, répandant leur foi maudite jusqu'à Kaul et Lorelia... Et les tueurs züu eux-mêmes voient leurs traditions soudain ébranlées !
Pierre Grimbert est né en 1970, d'abord bibliothécaire puis infographiste, le formidable succès du Secret de Ji le décide en 1998 à se consacrer pleinement à l'écriture. Il est également l'auteur d'une dizaine de romans pour la jeunesse.
Le testament oublié marque le retour à la littérature pour adultes de Pierre Grimbert et inaugure en même temps la maison d'édition qu'il vient de créer avec Audrey Françaix, Octobre. Celle-ci prévoit de publier des textes de fantasy, et dans un premier temps ceux des deux fondateurs, avant de s'ouvrir à d'autres ; mais de manière restreinte, la création des éditions Octobre semblant avant tout un moyen pour Grimbert et Françaix d'être présents tout au long du processus de création d'un livre. Côté maquette, justement, l'objet ressemble beaucoup aux volumes de Bragelonne, sous une couverture de Julien Delval, qui avait d'ailleurs illustré les Grimbert chez Mnémos.
Pour ce premier titre, les éditeurs ont donc choisi de publier le nouveau roman pour adultes de Grimbert, dont le Secret de Ji avait laissé de bons souvenirs : ses deux éditions chez Mnémos s'étaient fort bien vendues, argument sans doute décisif dans le choix de ce texte inaugural, puisque toute maison d'édition débutante se doit d'afficher des titres accrocheurs — donc vendeurs — pour pouvoir perdurer. En toute logique, Grimbert a donc écrit une suite à sa série. Cela n'est pas nécessairement la démarche la plus originale qui soit, mais c'est un investissement sur le futur, et l'auteur avoue qu'il avait très envie de retourner à cet univers. Que les lecteurs ignorants de son oeuvre se rassurent : ce volume peut se lire isolément, même s'il est fortement conseillé d'avoir lu les précédents pour bien comprendre les enjeux de la présente intrigue. Par ailleurs, on a ici affaire à l'habituel tome d'exposition d'une saga de fantasy : présentation des personnages, description d'une terrible menace qui risque de mettre à mal l'équilibre du monde. Bref, de la fantasy classique, à la David Eddings, auteur auquel on a souvent comparé Grimbert. Celui-ci, comme son homologue américain, a néanmoins du métier, et sait donner coeur et rythme à son histoire, de telle sorte que l'on suit les aventures de ses protagonistes sans déplaisir. Autre argument en faveur de ce Testament oublié : à la différence de beaucoup d'ouvrages d'exposition de séries de fantasy, celui-ci n'est pas interminable, il pèse à peine deux cent cinquante pages.