Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Le Chevalier

Pierre PEVEL

Première parution : Paris, France : Bragelonne, avril 2013
Cycle : Haut-Royaume vol. 1 


Illustration de Didier GRAFFET

BRAGELONNE (Paris, France)
Dépôt légal : janvier 2014, Achevé d'imprimer : décembre 2013
Roman, 528 pages, catégorie / prix : 22 €
ISBN : 978-2-35294-723-3
Format : 15,3 x 23,8 cm
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
« Épique. Un sacré souffle dans ce roman écrit par un expert français en récits bien troussés. »
20 minutes *****
 
« Une succession d'aventures, d'actes téméraires, de trahisons, de courage, menée tambour battant. »
Le Soir *****
 
 
Le Haut-Royaume connaît son heure la plus sombre. Le roi est affaibli et la rébellion gronde aux frontières du territoire. En dernier recours, le souverain libère Lorn, qui croupit depuis trois ans dans les geôles infernales de Dalroth. L’ancien prisonnier est nommé chevalier du Trône d’Onyx, chargé de protéger l’autorité royale. Héros valeureux et juste, Lorn est une figure d’espoir pour le peuple, décidé à le suivre jusqu’au bout. Mais Lorn est résolu à mener à bien une tout autre mission, plus personnelle et au goût de sang : retrouver ceux qui l’ont maintenu en captivité... et leur faire payer le prix de la trahison.
 
Une épopée à mi-chemin entre Le Trône de fer
et Le Comte de Monte-Cristo.
 
Pierre Pevel, né en 1968, est l’un des fleurons de la Fantasy française. Il a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2002, le prix Imaginales 2005 et le David Gemmell Morningstar Award en 2010, pour le tome 1 de la trilogie Les Lames du Cardinal, traduite dans une dizaine de langues, y compris en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Le Chevalier, dont l'édition anglaise paraît en 2014, est le premier tome de la saga Haut-Royaume.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition BRAGELONNE, (2013)

Alors qu’il s’était amusé à faire fleurir les graines de son imagination dans le terreau de l’Histoire, nous peignant de longues fresques uchroniques où les nécromanciens côtoyaient les guerres de religions du XIVe siècle (la trilogie de « Wielstadt » - Pocket), où les dragons comploteurs se cachaient derrière les rideaux du siècle de Richelieu (« Les Lames du Cardinal » - Folio « SF »), Pierre Pevel se lance avec « Haut-Royaume » dans une nouvelle aventure, de la fantasy pure, avec pour personnage principal un certain Lorn Askariàn…

Bel objet de plus de cinq cents pages, couverture cartonnée, parution attendue et appuyée par une com’ solide de la part de la maison Bragelonne : tout portait à croire que le Pevel cru 2013 serait un grand millésime. Las, le livre déçoit, même si sa lecture n’est pas totalement dénuée de plaisir.

Plusieurs raisons à cela.

Premièrement, l’intrigue : histoire de vengeance et de revanche au début, histoire de royaume et de bataille à la fin, avec une transition pas des plus heureuses. Alors qu’on s’attendait à ce que justice soit faite, le cours de l’histoire dévie, ralentit la machine, qui ne s’enclenchera véritablement que durant les cent dernières pages… C’est un peu long. La suite se fait donc attendre, surtout que, comme il se doit, ce premier tome se clôt sur un cliffhanger au couperet.

L’univers, quant à lui, tout nouveau pour l’écrivain, n’a rien de vraiment original pour un lecteur de fantasy. Rien de neuf à l’horizon, capitaine ! La topographie du monde et les nominations des personnages reprennent les étymologies des autres univers de fantasy, de Tolkien à Gemmell. Les tautologies pourront agacer certains. La « Mer des Brumes » est remplie de brumes, la force de « L’Obscure » rend obscur — force qui rappelle d’ailleurs beaucoup celle des Seigneurs Siths… —, et les Dragons, présents ici en tant que dieux, paraissent pour le moins manichéens (le Dragon Blanc = le Bien ; le Dragon Noir = le Mal). Une impression de déjà-vu flotte donc sur ce roman…

En ce qui concerne les personnages, ils semblent tous pris par la dépression, souffrant d’une certaine platitude et d’un manque de panache. Cela est sûrement dû au personnage pevellien, un être posé par nature, discret et noble — rappelez-vous Kantz dans la trilogie de « Wielstadt ». Il manque un personnage piment dans ce roman, un explosif, un boute-en-train, bien que Lorn et son ambigüité soient sujets à des retournements moraux intéressants. 

Les quelques sources de plaisir que ce livre procure se trouvent dans le savant mélange des intrigues et des complots, et la présence de quelques non-dits intriguant. Des braises épiques s’allument parfois le long d’une phrase, mais elles brillent le temps du paragraphe et s’éteignent rapidement.

Le Chevalier est un livre sombre, exsangue, d’une fantasy qui sent le renfermé. Il reste néanmoins un bon divertissement, ce qui n’est déjà pas si mal. 

Antoine DELAHAYE
Première parution : 1/10/2013
Bifrost 72
Mise en ligne le : 17/2/2019

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87296 livres, 112236 photos de couvertures, 83732 quatrièmes.
10815 critiques, 47166 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD