Les « Mille et Une Nuits de la Bretagne », c'est ainsi qu'Émile Souvestre définissait lui-même son livre. Recueillis dans les quatre « pays » de la Basse-Bretagne (Trégor, Léon, Cornouaille et Vannetais), ces contes recouvrent les principaux thèmes de la littérature populaire bretonne.
On y rencontre un garçon innocent, avatar armoricain du Perceval gallois, en quête de la « fleur qui rit ». Ce sont encore les méchants korrigans et les gentils teuz, les terribles lavandières de nuit et la douce sainte Triphyne... ou la belle légende des pierres de Plouhinec qui, la nuit de Noël, vont boire à la rivière, en laissant à découvert de fabuleux trésors. Poétique, parfois drôle et souvent étonnant, Le Foyer breton est aujourd'hui un classique du genre.
Si les contes populaires « disent ce que les hommes sentent et ce qu'ils sont », comme le déclarait Émile Souvestre dans sa préface, cet ouvrage novateur et original révéla un univers imaginaire encore mal connu et suscita de nombreuses vocations tout au long du XIXe siècle.
Né à Morlaix en 1806, Émile Souvestre consacre la plus grande partie de la vie à l'écriture et au journalisme. Il s'éteint prématurément en 1854 en laissant une œuvre considérable.
Le Foyer breton, annonce-t-il, est le complément des Derniers Bretons, véritable « portrait en pied » de la Bretagne d'alors. Ces deux ouvrages sont désormais disponibles aux Éditions Terre de Brume.