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Étoiles sans issue

Laurent GENEFORT

Première parution : Paris, france : Scrineo, février 2017

Illustration de Denis BAJRAM

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF n° 615
Dépôt légal : septembre 2018, Achevé d'imprimer : 16 septembre 2018
Réédition
Roman, 384 pages, catégorie / prix : F8
ISBN : 978-2-07-273353-6
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction



Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture

Palestel est un caire parmi des milliards d'autres au sein de l'acumen. Au plus bas de l'échelle sociale et sans espoir que cela puisse changer un jour, il a, jusque-là, vécu d'expédients. Mais sa sécurité n'est plus assurée et il doit fuir sa planète natale clandestinement. Malheureusement pour lui, le Prime Garant Bosmor, qui règne sur l'ensemble des mondes de l’acumen, vient de faire l'objet d'une tentative d'assassinat. Rien qui le concerne, a priori. Ce n'est pourtant pas ce que semblent penser les multiples forces qui se lancent à ses trousses, le traquant de planète en planète.

Space opera sans temps mort, Étoiles sans issue est une course-poursuite trépidante aux répercussions politiques implacables.

Né en 1968, Laurent Genefort découvre très tôt la science-fiction. Il publie son premier roman à l’âge de vingt ans et en a écrit depuis une quarantaine, parmi lesquels la série Omale dont le dernier tome a paru en 2014 aux Éditions Denoël. Il a également soutenu une thèse sur les livres-univers dans la science-fiction.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition SCRINEO, Space Opera (2017)

    Si l’on considère que la parution d’un nouveau roman de Laurent Genefort est toujours une bonne nouvelle, on peut en conclure que la parution de deux nouveaux romans de Laurent Genefort le même mois – lequel ne compte pourtant que vingt-huit jours – est une invitation aux effusions les plus débridées. Surtout quand l’un comme l’autre relèvent du space opera, genre dans lequel l’auteur excelle.

    D’un côté, nous avons Étoiles sans issue, deuxième titre de la nouvelle collection de SF des éditions Scrinéo s’adressant plus volontiers aux young adults, qui met en scène une course-poursuite interplanétaire sur fond de coup d’État. De l’autre, Ce qui relie, premier tome de la trilogie baptisée « Spire », qui narre les mésaventures d’un duo d’aventuriers tentant de monter leur propre compagnie de transports galactique.

    Proches sur la forme, en particulier dans leur façon d’enchainer les scènes d’action inventives et rythmées, les deux romans s’avèrent plus différents sur le fond qu’il n’y paraît à première vue, notamment en raison des héros qui les animent. Palestel, le héros d’Étoiles sans issue, se trouve plongé au cœur d’une intrigue qui le dépasse absolument. Dans une société divisée en castes et strictement hiérarchisée, il se trouve au plus bas de l’échelle sociale. Mais lorsque le souverain de l’acumen est victime d’un attentat, il va bien malgré lui focaliser l’attention de toutes les factions qui s’affrontent pour s’emparer du pouvoir et se trouver bringuebalé d’un monde à l’autre sans jamais avoir la moindre prise sur les événements qu’il subit. À l’inverse, Lenoor et Hummel, les héros de « Spire », prennent dès les premières pages du récit leur destin en main lorsqu’ils décident de ne plus se laisser exploiter par leur actuel employeur pour créer leur propre compagnie de transport interplanétaire. Ce qui relie raconte les premières années de leur opération et les nombreuses embûches qui jalonnent leur parcours.

    La nature radicalement différente du comportement de ces personnages impacte fortement la dynamique de ces deux œuvres. Étoiles sans issue est un roman très linéaire, dans lequel se succèdent les tentatives de meurtre ou de capture de Palestel  ; Ce qui relie ne cesse de prendre des détours inattendus, passant de l’exploration planétaire aux manigances économiques, du space opera au thriller corporate. Une impression renforcée par sa construction aux allures de fix-up. À la lecture, on pense beaucoup à Robert Heinlein et à ces aventuriers entrepreneurs qui furent les héros de quelques-uns des plus beaux moments de son « Histoire du Futur ». Plus généralement, ce roman se nourrit de nombre de classiques du genre, et leur rend hommage à travers divers clins d’œil plus ou moins appuyés.

    De son côté, Étoiles sans issue propose quelques idées intéressantes qu’il peine à développer de manière satisfaisante. Ainsi, la société qu’il imagine ne constitue jamais autre chose qu’une toile de fond au récit. Belake, la femme lancée aux trousses de Palestel, affiche d’emblée un pedigree prometteur et singulier dans un tel univers, mais se révèle au final on ne peut plus monolithique. Quant à la relation qui unit Palestel au clone de son ex-femme, l’un des éléments centraux de l’intrigue, la distance qui sépare les deux personnages ne permet pas à l’auteur de la développer de manière pleinement satisfaisante.

    Qu’on ne s’y trompe pas : Étoiles sans issue est un bon roman, rythmé et efficace. Mais au petit jeu des comparaisons, il ne tient pas la distance face à Ce qui relie, lequel s’affirme in fine comme l’un des plus réussis et des plus attachants de son auteur.

Philippe BOULIER
Première parution : 1/7/2017
Bifrost 87
Mise en ligne le : 7/1/2023

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