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Playground

Lars KEPLER

Titre original : Playground, 2015
Première parution : Stockholm : Albert Bonniers Förlag, 2015   ISFDB
Traduction de Lena GRUMBACH

ACTES SUD (Arles, France), coll. Babel Noir précédent dans la collection n° 213 suivant dans la collection
Date de parution : 2 janvier 2019
Dépôt légal : janvier 2019
Réédition
Roman, 416 pages, catégorie / prix : 9,80 €
ISBN : 978-2-330-11711-5
Format : 11,0 x 17,6 cm
Genre : Fantastique

Illustration de couverture : © Tom Bagshaw, Lilly, www.mostlywanted.com


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
Lors d’une mission de l’Otan dans le Nord du Kosovo, le lieutenant Jasmine Pascal-Anderson est grièvement blessée. Son cœur s’arrête pendant près de quarante secondes avant que les médecins ne parviennent à la réanimer. À son réveil, elle est persuadée d’avoir vu l’antichambre de la mort – une étrange ville portuaire évoquant la Chine ancestrale. Un monde sans foi ni loi sur lequel un gang fait régner la terreur pour s’emparer des “visas” des nouveaux arrivants, seuls viatiques permettant d’espérer un retour à la vie.
Des années plus tard, quand son fils de cinq ans doit subir une opération délicate nécessitant un arrêt cardiaque, Jasmine sait que le petit garçon n’en réchappera pas s’il se rend tout seul dans l’au-delà. Une solution radicale s’impose : provoquer chez elle un coma artificiel et l’accompagner de l’autre côté.
Puisant dans les méandres de la mythologie chinoise, Lars Kepler est de retour avec un thriller surnaturel qui met aux prises l’amour filial et la perversité humaine.
 
Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahndoril, à qui l'on doit aussi une série de best-sellers internationaux inaugurée par L'Hypnotiseur (2010 ; Babel noir n° 84) et publiée en France par Actes Sud.
 
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ACTES SUD, Exofictions (2017)

     Disons que je viens de mourir. Mon corps s’arrête, mes bactéries intestinales s’apprêtent à en entamer la décomposition. Mais que devient mon âme ? Elle part, invisible, pour le grand centre de tri de l’après-vie. Là, deux possibilités : soit je suis vraiment mort et mon âme entame son dernier voyage (en bateau) vers un au-delà inconnu, soit je suis promis au réveil (après un massage cardiaque réussi, par exemple) et elle doit alors attendre le moment de réintégrer mon corps physique.

     La deuxième option, c’est ce qui arrive à Jasmine. Gravement blessée en opération au Kosovo, la jeune lieutenant « arrive » dans une ville crépusculaire qui évoque fortement un port chinois. Elle y est pesée, on lui donne un visa, puis Ting, un local, l’escorte jusqu’au Terminal de Cabotage. De là, un dazibao l’appelle à revenir vers notre monde, son corps, et sa vie. D’autres ont moins de chance et attendent longtemps, assez pour qu’une vraie société des morts en stand-by se soit constituée, fondant une ville purgatoire. À son réveil, nul ne croit Jasmine. Choc post-traumatique, dit-on. Hôpital psychiatrique, traitements lourds, Jasmine finit par se reconstruire, jusqu’à devenir la mère d’un petit garçon, Dante. Puis voici qu’un jour la jeune femme est prise dans un terrible accident de voiture. Sa mère, qui conduisait, meurt ; elle et son fils sont gravement blessés. Après un nouvel aller-retour express dans la ville des morts, et alors qu’elle croit s’en être tirée, Jasmine doit y retourner volontairement – en provoquant un coma – pour escorter son fils durant son chemin de retour vers la vie. Car, dans la ville des morts, des gangs volent les visas qui permettent de revenir parmi les vivants et les revendent à ceux qui veulent s’assurer une forme d’immortalité. Pour sauver Dante, Jasmine devra lutter contre l’administration corrompue de la ville au péril de sa vie et de celle de ses alliés.

     Le pitch était attirant. Bien des choses pouvaient être faites avec. D’autant que les descriptions de la ville, port franc et lieu de perdition entre la Los Angeles de Blade Run ner et une Macao priapique, installent une véritable ambiance, et que de nombreux éléments laissent penser qu’on va entrer dans les secrets du lieu et de sa mythologie. Hélas, après un début alléchant, la qualité du roman ne cesse de se dégrader. Coïncidence incroyable dans les relations entre ville des morts et monde réel. Transferts peu crédibles de matériel d’un côté à l’autre. Décalages temporels à géométrie variable entre temps des morts et temps des vivants. Coma induit grâce à l’aide de la sœur de Jasmine qui n’y croit pas mais réalise néanmoins la délirante opération. Ce sont là quelques-unes des facilités de l’histoire. Ajoutons-y les deux problèmes principaux : pauvreté du récit et style. Pour le récit, dès l’affaire principale enclenchée, plus rien ne dépasse le niveau de la course-poursuite même pas palpitante tant elle est linéaire. Plus de politique, plus de mythe (un peu de folklore et de Hell Money), plus rien qui nécessite deux neurones fonctionnels. Juste des personnages fantomatiques, de la violence quelconque, un « voyeurisme » cosmétique, un peu de sexe pour émoustiller la ménagère. Le style, lui, oscille entre plat et involontairement drôle, à coup de phrases creuses qui se veulent définitives ou profondes.

Éric JENTILE
Première parution : 1/10/2017
Bifrost 88
Mise en ligne le : 7/3/2023

Prix obtenus
Masterton, Roman étranger, 2018


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