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Salem

Stephen KING

Titre original : Salem's Lot, 1975
Première parution : New York, USA : Doubleday, septembre 1975   ISFDB
Traduction de Joan BERNARD & Christiane THIOLLIER
Illustration de Jean DELVILLE

POCKET (Paris, France), coll. Terreur précédent dans la collection n° 9016 suivant dans la collection
Dépôt légal : avril 1988, Achevé d'imprimer : juillet 1997
Roman, 388 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-266-02961-4
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
     La paisible petite bourgade était devenue une ville fantôme et personne n'osait parler de ce rire aigu, maléfique, enfantin.
 
     Jerusalem's Lot n'avait rien de remarquable, sinon, sur la colline, la présence de cette grande demeure inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt ans auparavant. Et lorsque Bean Mears revient à « Salem », c''est seulement pour retrouver ses souvenirs d''enfance.
     Mais, très vite, il devra se rendre à l'évidence : il s'y passe des choses étranges, sinistres. Un chien est immolé, un enfant disparaît et l'horreur s'infiltre, s'étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.
 
Maître incontesté et incontestable de la terreur moderne, Stephen King a pratiquement réinventé le genre à lui tout seul. Auteur d'une quinzaine de livres, tous d'immenses best-sellers, tous adaptés au cinéma, il vit, comme beaucoup de ses personnages, dans le Maine
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition LIVRE DE POCHE, Stephen King (2015)

            « Chantier aura sûrement l’estime de la critique, mais Second Coming, c’est Peyton Place avec des vampires ! C’est captivant et ça peut faire un best-seller. » – Bill Thomson, éditeur de Stephen King dans la préface de l’auteur à Salem.

             Chantier devra attendre 1981 pour être publié sous le pseudonyme de Richard Bachman, tandis que Second Coming deviendra Salem’s Lot, où l’apostrophe rappelle que « Salem » est le diminutif de Jérusalem, bourgade du Maine inventée de toutes pièces par Stephen King. Cette version primitive du « laboratoire » Castle Rock s’inspire en partie du roman à succès de Grace Metalious, Peyton Place, qui fut adapté au cinéma puis à la télévision pour une série de… 514 épisodes ! À Peyton Place, petite ville paisible de Nouvelle-Angleterre, les apparences sont trompeuses et les secrets parfois lourds à porter. Un vrai terrain de jeu pour des générations à venir de scénaristes qui donna à King l’une des plus brillantes idées de sa carrière.

            « C’est amusant de voir les monstres au cinéma, mais l’idée qu’ils existent effectivement et qu’ils rôdent autour de nous, ça n’est pas drôle du tout. » –Salem

            L’originalité de Salem réside dans l’utilisation du vampire en milieu moderne, du moins pour l’époque puisque qu’il s’agit de 1975, année sans doute préhistorique aux yeux de tous les jeunes qui voient en leur smartphone l’extension naturelle de leur personne. Néanmoins, voici enfin la créature magnifiée par Bram Stoker, cette fois dépouillée de ses oripeaux gothiques, partant à l’assaut d’un monde où l’électricité et le pétrole sont maîtres (même si le téléphone demeure un ustensile filaire). L’objectif de Stephen King reste bien entendu de terrifier son lecteur en perturbant la réalité de son quotidien à l’aide une créature issue de son tarot de base (Vampire, Loup-garou et Chose sans nom, tels que définis dans l’excellent Anatomie de l’horreur).

             « Les gens de Salem sont opulents et pleins de vie, des gens qui ont en eux la hargne et la noirceur si vitale pour un… il n’y a pas de terme dans votre langue pour ça… » ibid.

             Si Stephen King ouvre une voie royale à Anne Rice et Charlaine Harris, il ne faut pas perdre de vue la satire sociale qui sous-tend son œuvre. Singularité remarquable, erreur de jeunesse ou les deux, Salem contient quatre projections distinctes et particulièrement transparentes de l’auteur dans ses personnages. Éclairantes à plus d’un titre sur la nature et les intentions du maître, elles frapperont davantage le relecteur assidu que le novice, mais elles frapperont fort.

            Salem n’a pas pris une ride et se permettra même le luxe d’offrir aux plus aguerris lecteurs du XXIe siècle de véritables frissons glacés assortis d’images résiduelles inquiétantes qui ne manqueront pas de se manifester dans son esprit juste avant de dormir. Un nouveau classique.

Grégory DRAKE
Première parution : 1/10/2015
Bifrost 80
Mise en ligne le : 6/12/2022

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Patrick Marcel : Atlas des brumes et des ombres (liste parue en 2002)

Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
Les Vampires de Salem , 1979, Tobe Hooper (Téléfilm)
Les Enfants de Salem , 1987, Larry Cohen
Salem's Lot , 2004, Mikael Salomon (Téléfilm)
Salem , 2024, Gary Dauberman

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