Les Mysthiques, inspirés des hippies du siècle précédent, prônent la non-violence, la quête des sens à travers la musique, la sexualité débridée et la consommation d'hallucinogènes, et recherchent une harmonisation des esprits, prévue le jour de l'Ultime Communion, à l'aide de l'Expandeur, drogue censée rendre télépathe. La secte connaît un succès trop foudroyant pour ne pas être suspect, d'autant plus que ceux qui enquêtent sur elle meurent assassinés par des Kontrats.
Nombreux sont ceux qui s'intéressent à la secte : Yalmiz Guthbert, sociologue qui a vu mourir son meilleur ami, l'inspecteur Fred Russel qui, par le biais d'une droïdime (clone trafiqué) entre en contact avec MACNO, des espions jaloux de sectes concurrentes, d'ombrageux PDG de transnats...
Les ingrédients qui composent Le Pacte des esclavagistes sont à peu de choses près les mêmes que ceux des Futurs Mystères de Paris de Roland Wagner. On y trouve des mentions de Louise Michel, le même découpage des chapitres par personnages points de vue. L'humour est bien sûr au rendez-vous et nul ne s'en plaindra. Rémy Gallart, qui a fourni l'intrigue de base, ajoute sa note personnelle.
Mais le récit subit par moments de curieuses accélérations ; des aspects importants de l'intrigue sont à peine esquissés, l'intervention de MACNO est brève et tardive, le final en particulier est expédié. Des impératifs de temps ou d'espace ont-ils contraint les deux auteurs à limiter leurs ambitions ? Sans ces passages qui nécessitaient de plus amples développements, le roman aurait connu une autre ampleur comme le laisse suggérer l'ensemble, plutôt plaisant à lire.