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Plasmas

Céline MINARD

Première parution : Paris, France : Rivages, 18 août 2021


RIVAGES (Paris, France)
Date de parution : 18 août 2021
Dépôt légal : mai 2021, Achevé d'imprimer : mai 2021
Première édition
Recueil de nouvelles, 160 pages, catégorie / prix : 17 €
ISBN : 978-2-7436-5367-5
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

Céline Minard nous plonge ici dans un univers renversant, où les espèces et les genres s’enchevêtrent, le réel et le virtuel communiquent par des fils ténus et invisibles. Qu’elle décrive les mesures sensorielles effectuées sur des acrobates dans un monde post-humain, la conservation de la mémoire de la Terre après son extinction, la chute d’un parallélépipède d’aluminium tombé des étoiles et du futur à travers un couloir du temps, ou bien encore la création accidentelle d’un monstre génétique dans une écurie de chevaux sibérienne, l’auteure dessine le tableau d’une fascinante cosmo-vision, dont les recombinaisons infinies forment un jeu permanent de métamorphoses.
Fidèle à sa poétique des frontières, elle invente, ce faisant, un genre littéraire, forme éclatée et renouvelée du livre-monde.

Céline Minard a écrit notamment Le Dernier Monde (2007), Faillir être flingué (prix du Livre Inter 2014) et Le Grand Jeu (2016). Elle est saluée comme une voix majeure de la littérature française actuelle.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - En l'air, pages 9 à 16, nouvelle
2 - Boules à neige, pages 17 à 29, nouvelle
3 - Tar Pits, pages 31 à 43, nouvelle
4 - Casino Baldo, pages 45 à 55, nouvelle
5 - Grands chiens, pages 57 à 74, nouvelle
6 - Grands singes, pages 75 à 92, nouvelle
7 - Les Ricochets, pages 93 à 110, nouvelle
8 - Uiush, pages 111 à 124, nouvelle
9 - Grands fonds, pages 125 à 140, nouvelle
10 - La Kuïn, pages 141 à 158, nouvelle
Critiques

    Oubliez la quatrième de couverture boursouflée qui parle de «fascinante cosmo-vision » et de l’invention d’un «genre littéraire, forme éclatée et renouvelée du livre-monde » : Plasmas est un recueil de nouvelles situées dans un futur qu’on devine plus ou moins identique, qui se répondent les unes aux autres, aussi bien sur la thématique que sur certains procédés narratifs (plusieurs nouvelles sont ainsi à chute, celle-ci étant à prendre au sens premier du terme). Céline Minard n’en est pas à son premier essai en littérature de genre, on se souviendra de son roman Le Dernier Monde ou encore de Bastard Battle (critiqués dans les Bifrost 46 et 52), mais elle le fait ici sous la forme courte, privilégiant des textes comme autant de bouts d’existence, plutôt que des récits structurés avec un début, un développement et une fin. Minard nous décrit ces êtres au plus proche, de façon à amplifier l’effet immersif, ce qui nous permet de mieux mesurer les enjeux de cet avenir pas toujours réjouissant, entre disparition des insectes, dérive du génie génétique, abandon de la Terre pour terraformer Mars ou la Lune, voire lancer des vaisseaux-nefs… On nage donc bien en pleine science-fiction, qui s’assume, même si le terme n’apparaît nulle part dans l’ouvrage ; on citera pour preuves l’exergue d’Ursula Le Guin, un texte inspiré de 2001, Odyssée de l’espace, et un autre qui reprend certains éléments de La Chose d’un autre monde. Mais l’important est ailleurs : dans la langue de Minard, d’abord, car ces textes sont très écrits, très littéraires, on sent chaque mot pesé et soupesé, il n’y a pas de gras dans la prose de l’autrice, qui se révèle tout aussi claire et précise dans son approche de la science. Autre trait saillant, sa perception de ce qui définit l’être humain : son attachement à des choses simples – la montée d’adrénaline d’un trapéziste qui œuvre sous les regards de centaines d’êtres génétiquement modifiés pour accéder à la plus parfaite fluidité des mouvements, ou la possibilité de vivre en parfaite symbiose avec son environnement. Et même si l’autrice convoque parfois des créatures issues de laboratoires, tels des drachons ou ce plasmode qui s’empare de chevaux, l’humanité reste en permanence au cœur de son propos. Une humanité en impesanteur, toujours à la frontière entre les différentes forces qui s’exercent sur elle, qui s’interroge sur son devenir et essaye de se réinventer pour apporter la justification de son existence. Original, inventif, fort, parfois hermétique, stylistiquement impeccable, Plasmas est un recueil qu’on n’attendait pas nécessairement, mais qui sonne comme une révélation dans le paysage de la nouvelle francophone de science-fiction.

Bruno PARA (lui écrire)
Première parution : 1/10/2021 dans Bifrost 104
Mise en ligne le : 9/1/2025

Prix obtenus
Grand Prix de l'Imaginaire, Nouvelle française, 2022


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