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La Fin du monde

Fabrice COLIN

Première parution : Paris, France : Mango, Autres Mondes, Janvier 2008
Cycle : La Fin du monde vol. 1



LIVRE DE POCHE (Paris, France) n° 32841
Date de parution : 2 mai 2013
Dépôt légal : mai 2013, Achevé d'imprimer : avril 2013
Réédition
Roman, 216 pages, catégorie / prix : 6,10 €
ISBN : 978-2-253-16477-7
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction

Couverture : studio LGF. Photo Jonatan Martin/Getty images.


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
"Là-bas, sur la ville, le champignon s'effondre majestueusement sur lui-même. Telle une onde de choc, la base s'étend dans toutes les directions. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau et d'aussi terrifiant."
 
Lorsque la première bombe atomique explose au-dessus de San Francisco, Jim Thompson veut croire qu'un avenir existe encore. Hélas ! Aux quatre coins du globe, une guerre nucléaire totale se propage. L'un après l'autre, tous les pays sont rayés de la carte : le pire des scénarios est devenu réalité. Chine, Égypte, France, États-Unis... Séparés par des milliers de kilomètres, quatre adolescents aux destins mystérieusement liés s'efforcent d'échapper à l'inéluctable et de rallier une base secrète du Groenland.
Mais peut-on survivre à la fin du monde ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MANGO Jeunesse, Autres Mondes (2009)

     Science-fiction décalée, mainstream, fantasy... Inclassable, Fabrice Colin fait partie des stakhanovistes de l'édition capables d'écrire pour à peu près tous les publics sans se soucier des étiquettes. Avec La Fin du monde, il s'attaque une nouvelle fois à la littérature jeunesse (son septième bouquin dans la même collection, tout de même), via un roman sombre, maîtrisé, très éloigné des poncifs généralement associés au genre. L'exercice était casse-gueule, dans la mesure où la frontière entre littérature adulte et littérature jeunesse reste mince, mais Fabrice Colin s'en sort avec talent, tout en s'offrant le luxe de faire souffrir ses lecteurs avec un to be continued du plus bel effet. Car, oui, La Fin du monde appelle une suite, prévue pour... bientôt. En attendant, adultes et adolescents peuvent s'attaquer au roman sans arrière-pensée, tant l'ensemble tient la route : ici, pas de manichéisme excessif, pas de simplification outrancière, mais plus une « adultisation » du texte, reflet d'un monde agonisant. Partant du principe que les jeunes (pour faire large) ne sont ni naïfs, ni stupides, Fabrice Colin distille son histoire apocalyptique avec un réalisme inquiétant. Certes, on suit le parcours de plusieurs adolescents liés entre eux par les hasards de l'existence — un point de départ ô combien classique — mais ce cliché tout relatif s'arrête là. Un jeune bourgeois parisien bien dans ses pompes, mais opposé à tout rapport sexuel avec sa copine pour des raisons religieuses même pas intégristes, un fils de médecin chinois extraordinairement doué pour les échecs, une ex-martyre palestinienne installée au Caire, un fils de sénateur américain, autant de presque adultes qui vivent leur vie de leur côté, sans qu'a priori rien ne les réunisse. Sauf que World of Warcraft en lie plusieurs, que le père de l'un soigne la mère de l'autre et en tombe irrémédiablement amoureux, malgré le cancer, qu'un autre père a une dette envers la jeune martyre (ou une mission ?), bref que le miracle de la mondialisation réussit à mettre en rapport des gens qui, vingt ans plus tôt, ne se seraient jamais rencontrés. Des vies, donc, bien entamées et déjà débarrassées du soleil de l'enfance. L'histoire ne s'arrête évidemment pas là ; la Chine décide d'en finir avec les Etats-Unis, et pour ça, rien de tel qu'une ogive nucléaire. On s'en doute, les bombes pleuvent, le monde s'écroule, et voilà nos héros embarqués dans une histoire qui les dépasse, à la recherche d'un abri mythique situé au Groenland, dernière poche de civilisation sur une planète dévastée. De cette quête, Fabrice Colin se tire admirablement bien, notamment en s'intéressant de plus près au jeune chinois qui traverse l'Asie lors d'un voyage au bout de l'enfer très personnel et d'une brutalité à faire peur. Si La Fin du monde s'arrête là, c'est évidemment pour laisser place à la suite. Une suite qu'on attend avec impatience, preuve que l'auteur a réussi son coup.

Patrick IMBERT (site web)
Première parution : 1/7/2009
dans Bifrost 55
Mise en ligne le : 28/10/2010

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