Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Régression

P.-J. HÉRAULT


Illustration de Frédéric LE MARTELOT

CRITIC (Rennes, France), coll. La Petite Bibliothèque SF précédent dans la collection
Date de parution : 17 février 2022
Dépôt légal : février 2022, Achevé d'imprimer : janvier 2022
Réédition
Roman, 384 pages, catégorie / prix : 19 €
ISBN : 978-2-37579-236-0
Format : 13,0 x 19,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

« PERSONNE N'APPARTIENT À PERSONNE. UN HOMME N'EST PAS UN OBJET QUE L'ON PEUT S'APPROPRIER. C'EST AINSI À DARIK ET CE SERA AINSI SUR SIRTA, UN JOUR. LIVIDES ET TANNÉS VIVVRONT CÔTE À CÔTE SANS HEURTS. IL FAUDRA FAIRE CESSER LES VIEILLES HAINES. »

   Sur Sirta, dans une société raciste et féodale, les Tannés sont soumis aux Livides. Seul le comtat libre où vit Roderick défie tranquillement l'ordre établi.
   Blessé lors d'une attaque sanglante et poursuivi par des pisteurs acharnés, celui-ci se lance dans une fuite éperdue. La formidable découverte qu'il fait alors lui impose de choisir entre vengeance personnelle et progrès collectif. Reste à savoir s'il est possible d'imposer un développement social et technologique accéléré aux habitants réticents de ce monde victime d'une longue régression.

   Né en 1934, Michel Rigaud — journaliste de profession — a commencé sa carrière d'écrivain en 1971 sous le nom de Paul-Jean Hérault en publiant trois romans d'espionnage. En 1975, il se lance avec succès dans la science-fiction avec la série Cal de Ter, éditée dans la mythique collection Fleuve Noir Anticipation. La trentaine de romans qu'il y fait paraître le consacrera très vite comme l'un des écrivains les plus adulés de la SF populaire française.
   P.-J. Héraut nous a quittés en octobre 2020. Il laisse derrière lui une œuvre profondément humaniste que nous continuons de republier : la voix et la pensée de P.-J. ne sont pas près de s'éteindre.

Critiques

    Après douze volumes de rééditions pu­bliés par les éditions Critic depuis dix ans, on pensait avoir fait le tour de l’œuvre de P.-J. Hérault, à quel­ques fonds de tiroir près. Un préjugé que la parution de Ré­gression vient contredire de belle manière. Initialement sorti chez Rivière Blanche en 2004, ce roman met en scène une civilisation médiévale et raciste, où les Livides im­posent leur domination aux Tannés. Seule exception : le comtat libre de Darik, où les deux ethnies vivent en harmonie. Mais lorsque le récit commence, la cité est tombée et ses élites ont été massacrées. Unique survivant de sa famille, Roderick fuit désespérément, sans grand espoir d’échapper à ses poursuivants. Jusqu’à ce qu’il fasse une dé­couverte qui va bouleverser non seulement sa propre vie, mais celle de tous ses contemporains… Dé­marré comme un roman de fantasyRégression prend très vite une tournure SF qui le rapproche, par ses enjeux et la situation de son héros, de « Cal de Ter », la première et plus célèbre série de P.-J. Hérault. Rode­rick se trouve soudain doté de con­naissances et de pouvoirs qui vont lui permettre non seulement de se venger, mais surtout de transformer radicalement la société dans son ensemble. Le romancier évite que son récit ne soit trop caricatural et linéaire en faisant de lui un personnage qui doute en permanence, à la fois de ses objectifs, mais aussi de sa capacité à les mener à bien. L’ensemble, s’il n’est pas toujours exempt d’une certaine naïveté, se lit comme un très chouette roman d’aventure teinté de réflexions politiques et historiques qui font écho au reste de l’œuvre de l’auteur.

    Dans le même temps, comme elles l’avaient fait il y a deux ans avec Naufragés de l’espace (critique in Bifrost n°98), les édi­tions Critic proposent une an­thologie de textes inspirés par les romans de P.-J. Hérault, et plus particulièrement consacrée à un thème au cœur de nombre de ses textes : la guerre et son absurdité. Ses récits sont ra­contés du point de vue d’individus contraints de se battre, mais ne sachant le plus souvent ni pourquoi (Noëmie Lemas, Arnauld Pontier), ni même contre qui (Florestan De Moor, Emmanuel Delporte), des individus qui se mettent à douter d’eux-mêmes (Floriane Soulas, Ketty Steward) ou qui voient ressurgir un passé de cauchemar dont ils espéraient être enfin débarrassés (émilie Querbalec, Marine Sivan). L’ensemble est plutôt réussi, quoiqu’un peu trop classique pour être vrai­ment enthousiasmant.

Philippe BOULIER
Première parution : 1/7/2022 dans Bifrost 107
Mise en ligne le : 9/4/2025

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87251 livres, 112067 photos de couvertures, 83685 quatrièmes.
10815 critiques, 47149 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD