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L'Anachronopète

Enrique GASPAR

Titre original : El Anacronópete, 1887
Première parution : Barcelone, Espagne : Daniel Correzo & Cie, 1887   ISFDB
Traduction de Sophie VALLEZ
Illustration de Laurent DURIEUX
Illustrations intérieures de Francesco GÓMEZ SOLER

MUSIDORA (Lille, France)
Date de parution : 13 octobre 2022

Roman, 272 pages, catégorie / prix : 25 €
ISBN : 978-2-9581445-0-0
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture

[Texte de l'éditeur]

Paris, 1878. L’Exposition universelle bat son plein, et toute la ville n’a d’yeux que pour Don Sindolfo García. Le savant espagnol s’apprête à prouver que les voyages dans le temps sont possibles grâce à une extraordinaire machine de son invention: l’Anachronopète ! En compagnie du fidèle ami Benjamin, de sa pupille Clara et de leur domestique Juanita, il embarque pour une fabuleuse expédition à rebours de notre histoire. Mais le passé réserve pas mal de surprises aux explorateurs du temps...

Publié pour la première fois à Barcelone en 1887, dans le sillage de Jules Verne auquel Enrique Gaspar adresse plusieurs clins d’œil, L’Anachronopète s’impose comme un classique de la science-fiction, le texte fondateur des récits de voyages temporels. Il pose déjà la plupart des thèmes et motifs qui feront la fortune du genre. Embarquez pour une folle aventure pleine de dangers, d’humour et de contretemps !

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - (non mentionné), Avant-propos, pages 7 à 8, introduction
2 - Xavier MAUMÉJEAN, Postface, pages 251 à 259, postface
3 - Nicolas TELLOP, Tempus fugit, pages 262 à 265, article
4 - (non mentionné), Glossaire des personnages historiques et légendaires chinois, pages 266 à 267, lexique
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MUSIDORA, (2023)

    Il est toujours agréable de découvrir, longtemps après, un texte resté inédit. D’autant qu’ici, l’attente a été longue : ce roman a été initialement publié à Barcelone en 1887. Un délai assez incompréhensible, car nous avons affaire à l’un des premiers, sinon le premier récit de voyage temporel. Et quel récit ! Truculent, érudit, bien troussé. Cela, en grande partie, grâce au travail remarquable de Sophie Vallez, la traductrice, qui a dû adapter pour le lecteur français moderne les nombreux jeux de mots et les multiples références passées dans l’oubli depuis longtemps. Très enlevé, L’Anachronopète débute à l’exposition universelle de Paris en 1878. Un savant espagnol, Don Sindolfo Garciá, est le centre de toutes les attentions : il prétend avoir inventé une machine à voyager à travers le temps. Ainsi, après une brève conférence où il explique de façon plus ou moins scientifique le principe de son engin, le voilà qui décolle pour un passé qu’il espère meilleur. Car cet homme n’est pas guidé par l’amour de la science. Loin de là ! Dans la tradition des barbons des pièces de théâtre ( L’Anachronopète était à l’origine une zarzuela, avant d’être un roman), notre héros est tombé amoureux de sa jeune nièce, placée sous sa responsabilité. Or, celle-ci lui préfère, et on la comprend, son cousin, le beau capitaine des hussards. Aussi, Don Sindolfo invente-t-il l’anachronopète (nom curieux, surtout pour des oreilles françaises, dont l’étymologie grecque est expliquée de façon convaincante dans le cours du récit) dans le seul but de retourner dans une époque où il pourrait forcer, légalement, sa pupille à l’épouser. C’est que notre homme se montre respectueux de la loi ! Faute de pouvoir la changer, il cherche donc une société plus favorable aux hommes et à leurs désirs.

    Ce prétexte trouvé, l’auteur entraîne son lecteur dans des aventures picaresques pleines de trouvailles. Les voyageurs filent d’un évènement célèbre à un autre, connaissent des mésaventures variées et toujours justifiées. C’est la force d’Enrique Gaspar. Alors qu’il se laisse parfois aller dans des inventions à la limite du raisonnable, il trouve à chaque fois une explication pseudo-scientifique qui lui permet de retomber sur ses pieds. Et cela passe à merveille, tant le récit possède rythme et allant. Certes, certains passages, où l’auteur plastronne un brin en étalant sa connaissance (en partie dépassée aujourd’hui, mais pas tant que cela) des civilisations précédentes (chinoise et romaine, entre autres), ralentissent considérablement l’action. Mais n’est-ce pas la loi du genre à cette époque  ? Imagine-t-on les romans de Jules Verne sans leurs pages de description ? Enrique Gaspar s’avère beaucoup plus digeste et, avec L’Anachronopète, il offre à ses lecteurs du xxie siècle une belle surprise. Servi par une postface brève mais riche de Xavier Mauméjean, ce roman méritait à coup sûr ce voyage à travers les décades jusqu’aux tables des libraires.

Raphaël GAUDIN
Première parution : 1/1/2023
Bifrost 109
Mise en ligne le : 27/6/2025

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