Seul rescapé d'un naufrage, Edward Prendrick est repêché en mer par un navire chargé d'une cargaison d'animaux. Sur l'île tropicale où il débarque, un certain Dr Moreau se livre à d'étranges expériences de vivisection. Prendrick ne tarde pas à découvrir que les créatures passées sous le scalpel du chirurgien sont le fruit de greffes monstrueuses qui les rendent douées de pensée et de parole.
Une sorte d'harmonie règne néanmoins sur l'île, tant que ces hommes-chiens, hommes-porcs ou hommes-léopards obéissent à la « Loi », un ensemble de règles qui prohibent leurs pulsions primitives. Jusqu'au jour où, la Loi bafouée, une véritable chasse « à l'homme » est lancée...
Paru en 1896, en plein débat sur la vivisection en Angleterre, L'Île du Dr Moreau, ce « blasphème de jeunesse », suscita dans la presse une violente contreverse. Ses monstres hybrides ont depuis rejoint le panthéon de la science-fiction, tout comme les doux Éloïs et les affreux Morlocks de La Machine à explorer le temps (1895), texte fondateur qui met en scène la disparition de l'humanité et la fin de la Terre.
Les études scientifiques de H. G. Wells (1866-1946) n'ont cessé d'inspirer ses romans dont La Guerre des mondes (1898), souvent adapté au cinéma et également réédité chez Archipoche.
1 - Jean-Pierre CROQUET, Préface, pages 7 à 16, préface 2 - La Machine à explorer le temps (The Time Machine, 1895), pages 17 à 215, roman, trad. Henry D. DAVRAY 3 - L'Île du docteur Moreau (The Island of Doctor Moreau, 1896), pages 217 à 368, roman, trad. Henry D. DAVRAY