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Le Chien de guerre et la douleur du monde

Michael MOORCOCK

Titre original : The War Hound and the World's Pain, 1981
Première parution : États-Unis, New York : Timescape Books (Simon & Schuster), octobre 1981   ISFDB
Cycle : Von Bek vol. 1 

Traduction de Henry-Luc PLANCHAT
Illustration de Pierre SERRET

L'ATALANTE (Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 18 janvier 2024

Réédition
Roman, 240 pages, catégorie / prix : 17,50 €
ISBN : 979-10-360-0171-0
Format : 14,50 x 20,0 cm
Genre : Fantastique

Autres éditions
   L'ATALANTE, 1993, 1996
   in Von Bek, 2002
Sous le titre Le Chien de guerre
   J'AI LU, 1985
Sous le titre Le Chien de guerre et la douleur du monde
   POCKET, 2000
Sous le titre Le Chien de guerre
   SEGHERS, 1983

Quatrième de couverture

« Voici la véritable histoire du Graf Ulrich von Bek, ancien commandant d’infanterie, retranscrite en l’an de grâce 1680 par le frère Olivier du monastère de Renschel, au cours des mois de mai et de juin, tandis que le gentilhomme ci-dessus nommé reposait sur son lit de douleur. »

Lucifer a un pacte à proposer à von Bek : l’accès au paradis contre le Graal. L’objet mythique est le seul à même de laver la Terre de toute douleur, de mettre fin à la guerre entre les Cieux et l’Enfer et de permettre à l’Ange déchu de retrouver sa place aux côtés de Dieu.

 « Tueur désabusé, soldat perdu d'un monde sans pitié, von Bek découvre peu à peu l'amour pour Sabrina, puis la pitié pour ses frères humains. Avant d'offrir l'espoir à un monde et à une époque qui en manque... » Stéphanie Nicot

Sans Moorcock, que serait la fantasy ? À travers le multivers qu'invente cet auteur précurseur, ses héros incarnent un personnage métafictionnel : le Champion éternel. Ses œuvres ont révolutionné le genre au point d'influencer toute la culture populaire contemporaine.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition SEGHERS, Les Fenêtres de la nuit (1984)

     Avec ce roman situé en Allemagne au XVIIe siècle, en pleines guerres de religions, Moorcock plonge à nouveau dans l'Histoire, après sa récente exploration (plus proche dans le temps) de Byzantium Endures, et sa trilogie (même s'il s'agit d'une Histoire parallèle) des aventures d'Oswald Bastable. Il renoue aussi avec un héros douteux, doutant de lui, et cruel sans illusions (il fait salement un sale boulot), du genre d'Elric : ici le mercenaire Ulrik von Beck, qui se vend à qui le paye — jusqu'au marché suprême : avec le diable. Il poursuit enfin son entreprise de démythification par l'humour iconoclaste en inversant les données traditionnelles du « marché avec Satan », car cette fois Lucifer veut faire preuve de bonne volonté en donnant à Dieu un gage de paix, le Graal, afin de retrouver sa place aux Cieux. C'est donc du concentré de Moorcock, pure laine bio. D'ailleurs, le « dos » du roman n'annonce-t-il pas : « Son meilleur roman à ce jour, épique, étrange, effrayant, fort et métaphysique ».
     Or, cette publicité, sans être mensongère, va très au-delà du plaisir de la lecture — et d'abord parce que Le chien de guerre est loin d'être le meilleur roman à ce jour de Michael Moorcock. Métaphysique ? Il l'est certainement, encore qu'il le soit plus par l'exposé des thèmes que par l'énoncé d'une philosophie. Fort ? Peut-être, si l'on s'en tient à la thématique. Epique, étrange, effrayant ? C'est là surtout où le bât blesse : passé les prenantes 50 premières pages, avec l'introduction dans le château désert de Lucifer (un univers à la Belle au bois dormant), le roman déroule des péripéties, nombreuses, avec une absence de conviction et de couleurs regrettable : Moorcock décrit au fil de la plume des situations (visite à l'Enfer, rencontres avec des soldats morts, combat avec des aigles magiques, etc.) qui eussent mérité une « chair de mots » plus compacte pour prendre de corps. Un seul exemple, tiré de la visite infernale : « J'étais surtout impressionné par leur regard : dur et désespéré. Il y avait aussi leurs murmures : froids et sans dignité. Enfin, il y avait cette ville elle-même : sans trace d'humanité. » Du style ? Certes. Mais à trop vouloir faire télégraphique au long de trop de pages, l'intérêt s'émousse. Un autre inconvénient est la personnalité du héros, sûrement très moorcockien, mais qui se livre à des introspections trop modernistes pour un capitaine allemand du XVIIe siècle : le message (ou le clin d'œil) n'a pas été assez pensé, et se lie mal avec la sauce du récit, qui hésite entre un « à la manière de » et une recréation purement fictionnelle...
     Un ratage ? Non. Mais disons une demi-réussite seulement.

Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/3/1984
dans Fiction 349
Mise en ligne le : 1/11/2005

Critique de la série par P.J.G. MERGEY
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