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Nuit noire, étoiles mortes

Stephen KING

Titre original : Full Dark, No Stars, 2010   ISFDB
Traduction de Nadine GASSIE

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. Fantastique précédent dans la collection n° 33298 suivant dans la collection

Réédition
Recueil de nouvelles, 624 pages, catégorie / prix : 10,40 €
ISBN : 978-2-253-19523-8
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
1922 : un fermier du Nebraska confesse qu’il a assassiné son épouse, avec l'aide de son fils de 14 ans.
Grand chauffeur : une femme écrivain, violée et laissée pour morte au bord d’une route, décide de se venger elle-même.
Extension claire : un cancéreux en phase terminale passe un pacte avec un vendeur diabolique, afin d’obtenir un supplément de vie.
Bon ménage : une femme découvre qu’elle vit depuis vingt ans avec un serial killer.

Quatre nouvelles puissantes et dérangeantes, quatre personnages confrontés à des situations extrêmes qui vont les faire basculer du côté obscur, plus une nouvelle inédite vraiment inquiétante...

Vous qui entrez ici, perdez tout espoir. Cécile Mury, Télérama.

…derrière le sale gosse surdoué qui livre ses cauchemars et s’amuse à nous foutre la frousse se planque un écrivain adulte, qui reprend le dessus, hanté par notre « part sombre »… Gaël Golhen, Technikart.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - 1922 (1922, 2010), pages 9 à 226, nouvelle, trad. Nadine GASSIE
2 - Grand chauffeur (Big Driver, 2010), pages 227 à 400, nouvelle, trad. Nadine GASSIE
3 - Extension claire (Fair extension, 2010), pages 401 à 450, nouvelle, trad. Nadine GASSIE
4 - Bon ménage (À Good Marriage, 2010), pages 451 à 582, nouvelle, trad. Nadine GASSIE
5 - Postface, pages 583 à 589, postface, trad. Nadine GASSIE
6 - À la dure (Under the Weather, 2011), pages 591 à 617, nouvelle, trad. Océane BIES & Nadine GASSIE
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ALBIN MICHEL, Romans étrangers (2012)

 
     Les quatre nouvelles qui composent ce recueil parlent une fois de plus de drames intimes, de gens ordinaires confrontés à des drames qui les amènent à réagir, et pas toujours de la façon dont on s'y attend. Dans « 1922 », un fermier du Nebraska assassine sa femme, acariâtre, désagréable, avant qu'elle ne vende la propriété qui les fait vivre afin de pouvoir s'installer en ville. Il s'assure la complicité de leur fils, aisément manipulable depuis qu'un amour adolescent fait battre son cœur pour la fille de la ferme voisine. Mais on a beau préméditer soigneusement son acte, rien ne se passe comme prévu, et la cascade d'évènements qui découle du meurtre originel sera pire que tout... C'est comme cette femme, auteur de polars à succès, qui, pour avoir emprunté le raccourci indiqué par la présidente d'un cercle littéraire, est violée et laissée pour morte par un « Grand chauffeur » au retour de sa conférence : en décidant de faire justice elle-même, et découvrant des turpitudes connexes en cours d'enquête, elle risque bien de basculer à son tour dans l'inhumanité... Les motifs qui poussent des gens ordinaires à des conduites excessives sont foncièrement égoïstes, ainsi cet homme condamné qui, afin d'éloigner le cancer pour quelques années encore, est prêt à accepter un pacte pour que son chanceux ami d'enfance voit la roue tourner. « Extension claire » est le plus fantastique récit du recueil. « Bon ménage » s'inscrit dans le droit fil des précédents : comment va agir une femme qui découvre, après vingt-sept ans de bonheur sans nuage, que son mari est un tueur en série ?
     La vengeance personnelle plutôt que par voie de justice est un thème récurrent, surtout aux Etats-Unis, mais il est d'ordinaire traité de façon quasi automatique alors que la prise de décision mûrit ici lentement, parfois étayée par des motifs largement secondaires par rapport au préjudice subi. C'est au choix, face à un drame intense, que sont confrontés les personnages de Stephen King dans chaque récit. Des choix cornéliens, qui peuvent pousser la victime à devenir coupable. C'est dans les interstices des vies banales que se niche l'horreur, du moins que le lecteur trouvera les éléments glaçants du récit. L'impensable agit ici comme un révélateur des tréfonds de l'âme humaine, laissant penser que bien des gens honorables ne sont restés estimables que parce que le destin les a épargnés.
     Pour nous faire partager ces pénibles prises de décision, Stephen King n'épargne aucun détail de la biographie de ses personnages, insiste sur les aspects sordides des drames, et donne à lire les pensées in-times, les voix intérieures devenant même audibles quand le protagoniste fait jouer à ses figurines le rôle d'interlocuteur. Coller au plus près de la personne a un effet d'empathie certain, mais la propension au bavardage atténue beaucoup l'impact de ces récits.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/7/2012
dans Bifrost 67
Mise en ligne le : 5/12/2015

Prix obtenus
Bram Stoker, Recueil, 2011
British Fantasy, Recueil, 2011


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