Quatrième de couverture
Lorsque l'Ange Déchu, invoqué dans une cérémonie secrète, s'incarne au fond d'une province reculée, sa trajectoire de corps en corps traverse le pays de part en part. Chacun des personnages dans lesquels va passer la Créature — la prostituée africaine, le petit voyou berbère, l'enfant fugueur, le routier psychopathe, la Sainte, le médecin fou et ses patients — surgit du quotidien et se condense, pour une dissection à chaud de la France contemporaine : sanglant pèlerinage entrepris par le démon, pour en finir avec la solitude éternelle du damné. La liturgie infernale de ce road-movie satanique compose une Apocalypse-pour-tout-de-suite dont le lyrisme hallucinant atteint son paroxysme dans un Marseille chauffé à blanc par le rideau de feu des incendies de forêt. Quelque part entre Dean Koontz et Lautréamont, Bernard Florentz — dont c'est le quatrième roman — se fraie un chemin dans le fantastique d'aujourd'hui.
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