Quatrième de couverture
Si j'ouvre cette porte, pensa-t-elle, je passerai le reste de ma vie dans un asile de fous à hurler au fond d'une cellule capitonnée ! Elle frissonna. Ce n'était plus un cauchemar, c'était un envoûtement !
Critiques
On ne peut s'empêcher de penser à Un bébé pour Rosemary d'Ira Levin en lisant Catacombes. Il n'y a pourtant pas similitude de sujet, mais traitement identique : comme Rosemary, Jeanne ne cesse de douter, d'échafauder de paranoïaques hypothèses sur les gens qui l'entourent, ne cessant de voir ses craintes étouffées par une explication rationnelle, puis ravivées par un nouvel élément à double sens. A partir d'une situation banale, un sculpteur engageant une jeune fille affamée comme modèle et lui offrant l'hébergement dans un vaste hôtel particulier de sinistre réputation, Brussolo glisse insensiblement vers le surnaturel, parvenant avec un art consommé à faire accepter au lecteur les événements les plus incroyables. La maison hantée qui réclame annuellement son cadavre frais pour en faire de la poudre d'os à mêler aux sculptures pourrait être une histoire banale et même tirée par les cheveux si elle n'était traitée avec cette habileté diabolique. On retrouve les thèmes chers à Brussolo, ses fantasmes, dans un scénario maîtrisé de bout en bout, ce qui n'était pas toujours le cas par le passé. Catacombes est sans défaut. Claude ECKEN (lui écrire) Première parution : 1/4/1987 dans Fiction 385 Mise en ligne le : 28/4/2003
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