Nous foncions dans l'espace, droit vers Deneb. Les radars nous avaient certainement repérés, mais des heures couleraient avant que l'on se lance à notre poursuite, car tous les astronefs du camp, comme nous, filaient au hasard, pour échapper à l'incendie.
Elna, derrière moi, commença à rire, d'un rire nerveux et saccadé...
Une nouvelle collection de SF c'est toujours, à priori, une entreprise digne d'intérêt, (surtout lorsqu'elle nous vient de province -brisant ainsi le sacro-saint monopole parisien) et entend se consacrer à la science-fiction du terroir. Mais le premier volume de la collection Mémoire d'Outre-Ciel, (collection dirigée par Daniel Piret — auteur au Fleuve Noir — et éditée en Corrèze), nous oblige rapidement à déchanter. Pourquoi avoir réédité ce très quelconque space-opera d'Yves Dermèze, paru en 1963 dans l'éphémère collection Demain est là aux éditions Les Elfes ? 1. Malgré une idée de base originale (deux sœurs jumelles sont des mutantes aux pouvoirs paranormaux, mais inverses : l'une attire la chance, l'autre les catastrophes. Ensemble, leurs pouvoirs s'annulent), le récit est monotone et accuse cruellement le poids des ans. Quant à la couverture, elle est hideuse.
Charme rétro ou odeur de rance ?
Notes :
1. Et publié auparavant en Italie sous le titre-Lo spazio proibito (1956). L'absence de la date de la première édition est regrettable, puisque le lecteur pourrait penser que L'envoyé du Paradis est un inédit récent... ce qui est loin d'être le cas !