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Les Maîtres du silence

F. RICHARD-BESSIÈRE

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, Anticipation, 1965.

Illustration de Ian CRAIG

FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions (Paris, France), coll. Super-luxe précédent dans la collection n° 127 suivant dans la collection
Dépôt légal : novembre 1982, Achevé d'imprimer : 20 septembre 1982
Réédition
Roman, 192 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-265-02102-4
Format : 11,0 x 17,5 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Eux... Les mannequins de cire !
     Ils sont là, mais cette fois avec leurs costumes de marquis, leurs perruques blondes et leurs grandes robes à crinolines.
     Un visage grimace dans le fond. Celui de la poupée que j'aperçois, penchée sur l'harmonium. Les mains de cire posées sur le clavier poussiéreux ont les mêmes doigts longs et décharnés.
     Les doigts de... oh ! Non... c'est impossible... Pas ces doigts !... Non, non... pas ça !
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1966)

[ Critique commune de :

Je m'appelle tous.

Les maîtres du silence par Richard-Bessière. ]

Ces deux derniers Richard-Bessière sont de fort bons romans, car l'auteur sait développer une idée, l'exploiter, l'amplifier ; il connaît son métier de narrateur, entrant tout de suite dans le vif de l'intrigue, ne laissant dans son récit aucun temps mort, rien qui permette au lecteur de souffler, de se reprendre.

Ainsi Je m'appelle tous suppose un astronaute naufragé en possession d'un appareil lui recréant un corps chaque fois que la maladie, un accident, l'entraîneraient dans la mort. Et le roman à un personnage débouche dans le cauchemar logique : d'abord le destin de l'homme qui meurt, renaît, meurt, sans trêve. Puis la machine se déréglant, les doubles qui surgissent, de plus en plus nombreux, couvrant la planète d'un foisonnement qui recrée une société avec ses castes, ses déchirements, ses guerres. 

Les maîtres du silence nous entraîne dans ces profondeurs d'au-delà du rêve et du cauchemar, où s'ouvrent d'étranges portes donnant accès à un autre univers, là où veillent des entités basant tout sur le hasard et le jeu, et qui s'apprêtent à subjuguer notre monde. 

Après cette plongée dans l'incohérent, l'absurde, le surréalisme (incohérence apparente, car tout s'éclairera dans les dernières pages), nous revenons dans le monde normal, nous assistons aux efforts désespérés pour prévenir les hommes. Mais l'invasion a déjà lieu, et soudain un geste anodin : une pièce de monnaie que l'on fait sauter dans la paume, un jeu de cartes sorti d'une poche, les dés que l'on fait rouler, se muent en symbole terrifiant pour ceux qui savent. Et quand les signes sensibles font défaut, ce sont les pages 153-155, avec l'étonnant monologue d'un général transformant le Pentagone en machine à Jeux. Finalement, dans les dernières lignes, nous verrons les héros jouer à leur tour à pile ou face.

Et peu importe que l'idée de départ ne soit originale qu'en partie ou qu'elle s'apparente plus au fantastique qu'à la SF. Le roman est bon, et n'est-ce pas le principal ?

Jacques VAN HERP
Première parution : 1/5/1966
Fiction 150
Mise en ligne le : 22/3/2023

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