Quatrième de couverture
Vous suivez l'autoroute, en direction du sud. A pied, bien sûr, parce que la civilisation : kaputt ! Vous avez déjà pas mal de problèmes : l'eau, la bouffe quotidienne et votre peau à défendre contre les groupés. Ceux-là, quand ils vous découvrent, ils ont une fâcheuse tendance à vous voir sous la forme d'un joli rôri. Alors si, en plus, vous tombez sur une fille très chouette, mais qui a hélas une idée fixe dans le crâne : aller à Paris... Paris ! Vous imaginez ça ? Les rats pesteux, les poches de gaz hallucinogènes, les mares de bactéries... Paris ! Autant dire tout de suite : « Viens donc, Gérald, on va faire un petit tour en enfer ! »
Critiques
Un langage cru, des phrases sèches et courtes, une moralité de l'action et du pragmatique, un goût pour les images frappantes et chargées qui n'évitent pas toujours le cliché : on dirait du Suragne tout craché ! Pierrot se cacherait-il sous un nouveau pseudo ? En tout cas, cette errance d'un solitaire et de sa compagne dans une France rurale aux villes désertées d'un futur post-G.M. 3 est une belle réussite : même si les ingrédients n'en sont pas originaux (rencontres avec des chasseurs de chair, des mutants, visite à des microsociétés utopiques, religieuses ou néo-fascistes), c'est toujours crédible et le suspense est bien entretenu. Ajoutez à ça des tas de notations intéressantes parce qu'à contre-courant (comme : « Côté cheveux, ça allait aussi. Je les taille au ras de mon crâne. Pour une raison éminemment pratique. Une barbe et des cheveux trop longs, dans une bagarre, ça offre prise à l'adversaire. La survie, c'est fait d'un tas de petits trucs comme ça... »), et vous avez le meilleur Fleuve du trimestre !
Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/1/1977 dans Fiction 276 Mise en ligne le : 1/12/2012
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