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Les Cieux découronnés

Tim POWERS

Titre original : The Skies Discrowned, 1976
Première parution : Winnipeg, Canada : Laser Books, mai 1976   ISFDB
Traduction de Étienne MENANTEAU
Illustration de Corrado PARRINI

J'AI LU (Paris, France), coll. Science-Fiction (1992 - 2001, 3ème série - dos violet/blanc) précédent dans la collection n° 4670 suivant dans la collection
Dépôt légal : novembre 1998, Achevé d'imprimer : 17 novembre 1998
Première édition
Roman, 256 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-290-04670-1
Format : 11,0 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
Tim Powers
Reconnu comme l'un des maîtres de la S-F moderne, il a conquis le public francais avec Les voies d'Anubis (prix apollo 1987), Le palais du déviant, Le poids de son regard, Poker d'âmes, Date d'expiration, Les chevaliers de la brune... Les cieux découronnés est son premier roman, qu'il écrivit en 1975.
 
   Le Dominion : une centaine d'étoiles entre lesquelles circulent les cargos spatiaux du Service des Transports. Mais l'économie, fondée sur les échanges commerciaux, périclite. L'ensemble du système vacille. Sur la planète Octavio, le duc Topo est assassiné par son fils Costa. Francisco de Goya Rovzar — Frank pour les intimes — est obligé de fuir. Son seul tort : il a été témoin d'un crime.
   Il se réfugie dans les sous-sols de la vieille cité de Munson, où s'étend un véritable labyrinthe, domaine des malfrats et hors-la-loi. Tour à tour peintre faussaire, pilleur de musées, professeur d'escrime, Frank réussit à échapper aux hommes de Costa. Grâce à ses talents de bretteur — forts utiles en ce monde où les armes à feu ont disparu — , il deviendra le roi des Bas-fonds. Mais il n'a qu'une idée en tête : débarrasser Octavio de son nouveau tyran...
   Premier roman de Tim Powers, épopée menée à deux cents à l'heure : un coup de maître...
Critiques
     Face au succès de Tim Powers, l'un des chefs de file du mouvement steampunk, J'ai Lu a visiblement décidé de publier ses œuvres de jeunesse — Les Cieux découronnés, datant le 1976, étant d'ailleurs le tout premier roman qu'il ait écrit. Avec ses amis, K. W Jeter et
     James Blaylock, Powers fréquentait Philip K. Dick, auteur qui n'est pas resté sans influence sur sa (leur) vocation. Aussi, le lecteur sera certainement surpris de l'absence, dans Les Cieux découronnés, de la thématique dickienne à laquelle il pourrait s'attendre. L'inspiration de ce premier roman étant incontestablement plus à chercher chez Jack Vance...
     Frank Rovzar, le héros de cette histoire, est avant tout un excellent bretteur jouant à qui mieux mieux de la rapière dans les ruelles de la ville souterraine de Munson. Témoin de l'assassinat du duc Topo ainsi que de l'exécution de son propre père par le fils du duc, le tout appuyé par le Service des Transports, Frank est condamné à la déportation. Il s'évade et se réfugie dans les sombres coupe-gorge de Munson, où il rencontre Sam Ochrist, baron de la pègre, pour qui il devient faussaire, cambrioleur puis maître d'armes. Dans le même temps, la milice des Transports fait pression sur les Compagnons des Bas-Fonds qui ne sont nullement exempts de dissensions, dues entre autres à l'ambitieux lord Tolley Christensen. Ce dernier tue Blanchard, le roi des Bas-Fonds et ami de Frank, avant de prendre sa place. Commence alors un règne fort court puisque Franck ne tarde pas à lui faire subir un sort identique. Devenu roi, Franck entend bien bouter les milices des Transports hors d'Octavio. En se faisant le champion de George Tyler, poète et fils naturel du feu duc Topo, lui aussi réfugié dans les Bas-Fonds, Frank mettra fin au règne de Costa.
     On tient là un bien sympathique roman d'aventures, trépidant à souhait, mais qui n'aurait sans doute pas connu les honneurs de la traduction si son auteur n'avait ultérieurement livré des romans d'une toute autre ambition. Sur fond de space opera, le cadre « low-tech » d'Octavio, ce monde où les armes à feu sont devenues rares, préfigure en quelques sortes les orientations steampunk que l'auteur explorera par la suite. Quant à son personnage, pour lequel il n'a pas choisi un épais soudard ou voyou, il le brosse en finesse. Si bretteur il est, artiste peintre il n'est pas moins ! Ceux qui apprécient Powers pour ses livres les plus récents risquent une certaine déception à la lecture de ce premier roman. Mais on sait que le mieux est l'ennemi du bien. et on aimerait que le tout-venant des récits divertissants fût de cette facture. C'est, par exemple, ce que devrait toujours être un Fleuve Noir.

Jean-Pierre LION
Première parution : 1/4/1999 dans Bifrost 13
Mise en ligne le : 1/8/2001


Ce premier roman de Powers n'a de science-fiction qu'un vague décor d'empire interstellaire qui n'a aucune importance pour l'intrigue.
     Celle-ci se limite en effet à une histoire d'usurpateur et de vengeance, qui pourrait prendre place à n'importe quelle époque et en n'importe quel lieu, en outre sans grande originalité.
     Tout l'intérêt de ce roman d'aventure tient donc dans le dynamisme de l'écriture. On ne s'ennuie pas une seconde en lisant ces aventures trépidantes qui tiennent davantage du film de cape et d'épée que de Shakespeare, et on s'amuse du côté "folklorique" de ce monde où l'on porte des noms d'opérette, où les voleurs paraissent être des gentilhommes qui dégustent des liqueurs et lisent du Dante, où l'on se combat à l'épée, etc...
     Ce livre permet en outre de constater que Powers a d'emblée été plus attiré par les atmosphères du passé que par le futur. Il annonce en cela ses futurs grands succès qui seront pour certains représentatifs du genre "steampunk".
     Léger et frais, il ne s'agit donc pas d'un livre indispensable, mais il n'est pas désagréable à lire. A noter enfin qu'il s'accompagne d'une courte mais intéressante préface où l'auteur se rappelle ses débuts avec Jeter et Blaylock, sous l'aile de Philip K. Dick.

Pascal PATOZ (lui écrire)
nooSFere

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