Christophe LAMBERT Première parution : Paris, France : Hachette Jeunesse, Vertiges, février 1997
Illustration de MANCHU Illustrations intérieures de MANCHU
HACHETTE Jeunesse
(Paris, France), coll. Vertige S-F n° 1007 Dépôt légal : février 1997 Première édition Roman, 192 pages, catégorie / prix : H8 ISBN : 2-01-209646-8 Format : 11,0 x 17,9 cm Genre : Science-Fiction
Vernis sélectif.
Quatrième de couverture
An 2068. Dans une prison spatiale, à des milliers de kilomètres de la Terre, c'est le drame : des détenus se transforment en mutants invincibles et meurtriers !
Qui manipule cette armée de monstres ?
Frank, un jeune prisonnier fou d'informatique, n'a qu'une nuit pour comprendre et les vaincre...
1 - (non mentionné), Plan de la station L5, pages 185 à 185, illustration 2 - Annexe 1, pages 186 à 187, notes 3 - Annexe 2, pages 188 à 189, notes
Critiques
Si l'on peut reprocher à Hachette d'avoir modifié sa collection cinq mois après son lancement, « Verte Aventure » devenant « Vertige », on ne peut que se féliciter du choix de La Nuit des mutants comme moteur de ce nouveau départ. Christophe Lambert, homonyme de notre Tarzan national, signe ici son deuxième roman, bien loin de l'humour de Sitcom en Péril, publié en 1996 chez « Verte Aventure » Policier. En effet, Lambert, cinéaste de formation et cinéphile dans l'âme, nous brosse une histoire qui a pour extérieur jour l'espace, et pour intérieur nuit un pénitencier en orbite lunaire nommé L5.
C'est là qu'est envoyé Frank Bishop, dit « Prof », jeune voyou de quinze ans, condamné pour un vol ayant entraîné la mort d'un policier. Il participe alors à un programme de rééducation, comprenant la manipulation de Nitrogravium, un dangereux combustible. Trois semaines se sont écoulées lorsque survient l'indicible : un détenu se transforme en monstre à la force dévastatrice, et ce n'est que le premier d'une longue série. Aidé par ses compagnons de cellule, Frank va tenter de rester en vie, dans ce qui semble être un labyrinthe au Minotaure.
Ce roman d'aventures du XXIe siècle est à la limite du film d'horreur tant les situations angoissantes s'enchaînent. C'est un huis-clos spatial où l'enfer s'avère être les autres, dans la plus pure tradition du giallo. Toutes les images des classiques du genre — Aliens, Outland, 2001 — y sont réunies, à l'aide d'un montage au rythme endiablé et, en fin de chapitre, d'une remarquable utilisation du suspense.
On peut cependant déplorer le côté jeu vidéo qui caractérise les scènes de combat, où les cadavres s'empilent sans que le côté tragique de la mort ajoute au réalisme du récit.