Quatrième de couverture
Deux explorateurs du Service Cosmodésique sont prisonniers sur une planète qu'ils viennent de découvrir et leur dernier message implique l'interdiction d'approche pour toute nef. Alpha charge le Dr Alan d'aller rechercher le motif de cette quarantaine mais, dès son arrivée, celui-ci se trouve à son tour captif d'une secte religieuse dirigée par un mystérieux grand prêtre. Alan s'évadera, sera entraîné dans un conflit opposant deux nations, conduira à la victoire les sujets de la belle reine Voanna. Mais il va aussi découvrir la raison de l'isolement : la vie de la planète est incompatible avec celle du reste de la Galaxie, il n'a plus le droit d'en repartir. Est-il condamné à finir son existence sur cette terre primitive perdue dans l'Espace et où la guerre va se rallumer ?
Critiques
Jan de Fast signe avec L'impossible retour son quatrième roman, lequel narre la quatrième mission planétaire de l'envoyé d'Alpha, le médecin-xénologue Alan, qui cette fois apporte la paix sur une planète humanoïde de stade gréco-phénicien divisée en deux nations rivales, en même temps qu'il résout le mystère de l'existence de ces cousins éloignés de la Terre (Atlantide y es-tu ?). La conclusion (l'isolement de Hirm est cassé et la planète va être ouverte à l'influence de la Fédération) est plutôt colonialiste-paternaliste, mais nous ne nous arrêterons pas à ces broutilles : ce que j'aime chez Jan de Fast, c'est le soin apporté à certains détails, notamment les facultés supra-humaines d'Alan, véritable cyborg humain : « (Alan) ferma les paupières, inspira profondément, concentra volontairement son influx nerveux sur l'un des lobes supplémentaires implantés dans son cerveau. Un ordre intérieur jaillit, allant réveiller quelque part au fond de l'organisme une sécrétion endocrine nouvelle que le circuit sanguin diffusa aussitôt. , En certains points du trajet, des réserves protéiniques se décomposèrent partiellement, synthétisant et libérant des molécules de rhodopsine qui, suivant une course élective, allèrent s'accumuler dans les bâtonnets de ses rétines, intensifiant aux extrêmes limites la sensibilité de ces cellules de la vision nocturne. Quand, au bout de quelques secondes. Alan ouvrit les yeux, le paysage pour lui avait cessé d'être obscur » (p. 46). Certes L'impossible retour n'est pas aussi ample et complexe que Infection focale, dont je signalais récemment la réussite, mais cet ouvrage rentre bien dans la ligne d'un auteur qui est un parent éloigné de Poul Anderson. Si Le May a d'ores et déjà pris la relève de N. Ch. Henneberg, si Suragne a potentiellement les qualités requises pour succéder à Stefan Wul, de Fast s'engage doucement sur la voie ethnologique qui peut l'amener à être un nouveau Carsac. La relève du Fleuve Noir est en marche ! Denis PHILIPPE Première parution : 1/7/1973 dans Fiction 235 Mise en ligne le : 1/10/2017
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