Partagez les émotions et les interrogations des concurrents d'un jeu extraordinaire qui se déroule au coeur de la Renaissance française.

     Mieux encore, si vous le souhaitez, vous pouvez vous aussi participer à ce grand jeu. Comment ? En trouvant vous-mêmes les réponses aux énigmes de François Ier !

     Bon voyage et bonne chance !

     Rémy et Agathe sont finalement retenus pour représenter leur école dans le 3ème Grand Jeu organisé par le comité de promotion culturelle de la société mondiale et diffusé en mondovision sur Net-Tv. Ils sont envoyés avec tous les autres concurrents dans un simulacre de la Renaissance sous le règne de François 1er. Ils seront en même temps spectateurs et acteurs car, s'ils ne peuvent influer sur les événements reconstitués, ils vont devoir résoudre des énigmes le plus rapidement possible. Mais la concurrence est rude...

     Après la cour du Roi Soleil, Arthur Ténor exploite ici comme décor l'époque trépidante de la Renaissance. Il en profite pour augmenter l'interactivité avec le jeune lecteur qui peut à son tour se considérer comme l'un des candidats du jeu. Il faudra, pour que cela fonctionne correctement, que l'enfant ne lise le livre qu'au rythme des énigmes et qu'il essaie de les résoudre sans poursuivre sa lecture — dans laquelle il trouvera évidemment les réponses un peu trop facilement. Le procédé est sympathique mais contraignant d'autant qu'il ne s'agit pas de devinettes banales mais bel et bien d'intrigues historiques auxquels bon nombre d'adultes — s'ils se prêtent le jeu — auront beaucoup de mal à répondre sans l'aide d'un bon dictionnaire. Le rythme quasi effréné du récit n'est pas très propice à s'arrêter en cours de lecture mais qu'importe, il sera toujours intéressant de contrôler ses connaissances a posteriori.

     D'un ton résolument plus « ado » que Les énigmes de Versailles, Les énigmes de François Ier s'avère moins subtil que son prédécesseur. L'auteur s'autorise beaucoup plus de libertés avec ses personnages, orientant plus son texte vers l'Histoire et les énigmes que sur les protagonistes et l'environnement réaliste du jeu, passés au second plan. Reste que l'idée est originale et permet aux enfants comme aux parents de s'intéresser aux époques passées de manière plutôt agréable, même si les soixante-quatorze pages sont un peu courtes pour permettre un approfondissement qui serait souhaitable — sans perdre la vivacité du récit. En conclusion, un concept à développer dans tous les sens du terme, sans tomber cependant dans les travers des « livres dont vous êtes le héros ».