Fables de vampires, histoires de doubles et de sortilèges, ce recueil évoque par bien des traits une taverne allemande d'Hoffmann, avec ses monstres inquiétants et ses fantômes grinçants. On y retrouve, en effet, les thèmes chers à la première génération romantique, et notamment sa fascination pour le fantastique venu d'Ecosse ou de Rhénanie. A ceci près, cependant, que Théophile Gautier imprime sa marque propre à cet univers trouble de la rêverie humaine : chaque récit reçoit un supplément d'angoisse et de surnaturel qui renforce sa dimension fantastique et l'agrémente d'un surcroît de mystère.
L'un des proches de Théophile Gautier avait affirmé que « c'était peu de dire qu'il était superstitieux, il était la superstition même... » Ces Contes et récits fantastiques en sont la parfaite illustration. Derrière le bon vivant se cache en fait un homme taraudé par les sombres figures de l'irrationnel. A sa manière, peut-être, un devancier du Breton de Nadja, lequel dénonce la vanité de « la conventionnelle opposition de la folie et de la raison qui se refuse à faire la part de l'irrationnel ».
1 - Alain BUISINE, Préface, pages 5 à 37, préface 2 - Alain BUISINE, Biographie-Bibliographie, pages 39 à 50, biographie 3 - La Cafetière, pages 53 à 63, nouvelle 4 - Omphale, pages 65 à 76, nouvelle 5 - La Morte amoureuse, pages 77 à 115, nouvelle 6 - La Chaîne d'or, pages 117 à 143, nouvelle 7 - Une nuit de Cléopâtre, pages 145 à 188, nouvelle 8 - La Toison d'or, pages 189 à 245, nouvelle 9 - Le Pied de momie, pages 247 à 262, nouvelle 10 - Le Roi Candaule, pages 263 à 327, nouvelle 11 - Arria Marcella, pages 329 à 371, nouvelle 12 - Avatar, pages 373 à 485, nouvelle 13 - Jettatura, pages 487 à 597, nouvelle 14 - Index, pages 599 à 631, index