OXALIS
(Toulon, France), coll. Les Vagabonds du Rêve n° 1 Dépôt légal : octobre 2000 Première édition Anthologie, 152 pages, catégorie / prix : 59 F ISBN : 2-9513070-1-2 Format : 13,0 x 20,0 cm Genre : Imaginaire
1 - Yola LE CAÏNEC, L'Image de la femme dans la littérature fantastique, pages 6 à 13, article 2 - Léa SILHOL, Couleurs d'automne, pages 15 à 22, nouvelle 3 - Éric TRIGANCE, L'Été indien, pages 23 à 29, nouvelle 4 - Nicolas CLUZEAU, L'Affaire des saveurs oniriques, pages 30 à 68, nouvelle 5 - Pierre-Luc LAFRANCE, Le Masque de Méduse, pages 69 à 81, nouvelle 6 - Michelle CENDRÉ, Un rêve étrange, pages 82 à 98, nouvelle 7 - Jonas LENN, Le Ventre de Narca, pages 99 à 102, nouvelle 8 - Claude TILLIER, La Fille au grain dans l'œil, pages 103 à 111, nouvelle 9 - Duncan FAIRMARCH, De virginum sanguine, pages 112 à 123, nouvelle 10 - Philippe HEURTEL, Le Manuscrit, pages 124 à 136, nouvelle 11 - Matthieu WALRAET, Le Prix du pardon, pages 137 à 145, nouvelle 12 - François REBUFAT, Jour de pluie, pages 146 à 149, nouvelle
Critiques
Après un roman il y a quelques mois 1, les éditions Oxalis — nouveaux venus sur la scène de la small-press — publient ici le premier volet d'une anthologie périodique, quadrimestrielle pour être précis. Cet opus regroupe huit nouvelles et un article autour du thème « femme et imaginaire », plus trois autres textes « hors thème ». Douze récits plutôt brefs situés sur les trois continents du monde de l'imaginaire : fantastique, fantasy et SF.
Au sommaire (exclusivement francophone), les inconnus côtoient les deux ou trois qui le sont moins. On sait le lecteur parfois réticent devant l'absence de « locomotive », on le sait aussi parfois trop frileux. ]e n'ai en l'occurrence trouvé aucun texte mauvais (encore que ]e ne me prononcerai pas sur la contribution de Léa Silhol que je n'ai pas réussi à lire, rebuté par son symbolisme trop hermétique à mon goût).
Aucun texte marquant non plus, il est vrai, de ceux dont on se souvient quelques mois après la lecture. Certains, pourtant, y arrivent presque. Ainsi L'Affaire des saveurs oniriques, de Nicolas Cluzeau, dont l'héroïne et l'univers séduisants nous entraînent tambour battant dans une aventure qui a hélas tendance à s'embourber à mi-parcours. Ou Un Rêve étrange de Michelle Cendré, une histoire romantique de voyage dans le temps qui semble partir dans le cliché pour mieux nous passer les menottes, comme chantait Higelin. Ou encore Le Prix du pardon de Matthieu Walraet, au postulat de base d'une séduisante originalité. Ma préférence allant au Manuscrit de Philippe Heurtel, qui empoigne son lecteur et le mène sans aucune baisse de rythme jusqu'à une implacable conclusion.
Globalement, les auteurs manifestent un tel plaisir de raconter qu'il incite à l'indulgence. On gardera de ce premier numéro le souvenir d'un moment de lecture somme toute relativement agréable.