« L'intelligence est peut-être la capacité de faire fonctionner en harmonie les différentes parties de son cerveau. »
Paris 2063.
Son nom est « Temple Sacré de l'Aube Radieuse », mais vous pouvez l'appeler Tem. Détective privé atypique, doté du Talent de transparence, qui lui permet de passer inaperçu, il promène sa nonchalance et son borsalino vert fluo dans un monde futur d'où guerre et violence ont -presque — disparu. Qu'il enquête sur un meurtre en chambre close (La Balle du Néant) ou sur une secte dont les adeptes perdent leurs électrons (Les Ravisseurs Quantiques), c'est toujours avec bonne humeur et une inébranlable foi en l'avenir.
Né en 1960, Roland C. Wagner est l'auteur de quarante romans et d'une centaine de nouvelles. Avec Les Futurs Mystères de Paris, il mêle humour, roman policier, fantastique et science-fiction pour notre plus grand plaisir.
« Les Futurs Mystères de Paris (clin d'oeil à Eugène Sue, Frédéric Dard et Léo Malet) transposent le polar au futur. Vite, vite, la suite ! »
A suivre
« Roland C. Wagner pourrait bien devenir, s'il le voulait, le Fredric Brown ou le Robert Sheckley de la SF française ».
Le Monde
« Roland C. Wagner est à la pointe de la renaissance de la SF française : imaginatif, évolutionnaire, révolutionnaire ».
1 - La Balle du néant, pages 9 à 209, roman 2 - Les Ravisseurs quantiques, pages 213 à 428, roman
Critiques
Quand tout éditeur réédite en poche des ouvrages parus auparavant en grand format, le Fleuve fait l’inverse. On ne se plaindra pas : les prix sont modérés, et on retrouve des titres que l’on traquerait autrement chez les bouquinistes. On peut même les offrir sans faire miteux. Les couvertures, quoi qu’on pense de leur esthétique, soulignent l’homogénéité de la série : demi-visage récurrent de Tem, le détective « transparent » que seul son chapeau vert fluo fait remarquer, et éléments divers du paysage parisien. En prime, des macarons rappellent quelques prix, dont le Grand Prix de l’Imaginaire 1999.
Sous les couvertures, on retrouve le Paris tribal et éclaté de 2063, sans grands besoins grâce à la fusion nucléaire et sans trop de violence après la grande pagaille qui a purgé l’humanité. Grande pagaille sur laquelle les personnages s’interrogent, faute d’avoir lu les romans antérieurs de Wagner, lequel construit sans trop le dire une Histoire du futur, doublée d’une cosmogonie valant pour une infinité d’univers. On retrouve avec plaisir son monde déjanté, ses « tribus » saugrenues, ses références musicales réelles ou imaginaires, ses personnages secondaires (dont un amnésique mémorable et un sympathique cochon transgénique), une intelligence artificielle dématérialisée et anarcho-syndicaliste, ses archétypes incarnés peu fréquentables, et quelques crimes malgré le pacifisme ambiant, pour assurer le pain quotidien d’un honnête détective privé.
Les enquêtes, au-delà de leur intérêt propre, sont prétexte à l’exploration de Paris, de sa banlieue ou de la France profonde. Ou de la personnalité de Tem. Ou de mondes imaginaires voisins, tous réels dans l’infinité d’univers susdite. C’est anecdotique et métaphysique, rationnel et loufoque, ancré dans les terroirs français et planant au-delà du cosmique, goguenard et idéaliste, quotidien et grandiose. C’est aussi inégal, évidemment, mais cela vaut toujours d’être lu, et supporte parfaitement d’être relu. Sans modération.
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesAssociation Infini : Infini (3 - liste francophone) (liste parue en 1998) pour la série : Les Futurs mystères de Paris