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Le Peuple de l'eau

Pierre BORDAGE

Première parution : Paris, France : Librio décembre 1999
Cycle : Les Derniers hommes  vol. 1 


Illustration de Christian VOLCKMAN

LIBRIO (Paris, France), coll. SF-Fantastique précédent dans la collection n° 332 suivant dans la collection
Dépôt légal : décembre 1999, Achevé d'imprimer : décembre 1999
Première édition
Roman, 96 pages, catégorie / prix : 10 FF
ISBN : 2-290-30109-4
Format : 13,0 x 20,5 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   LIBRIO, 2000
   in Les Derniers hommes, 2001
   LIBRIO, 2001

Quatrième de couverture
Pierre Bordage
 
Né en 1955.
Auteur phare de la SF française,
romancier humaniste et conteur
hors-pair, on lui doit notamment
Les guerriers du silence, La citadelle
Hyponéros, Wang, Les fable de
l'Humpur. Le peuple de l'eau est le
premier volet de son feuilleton inédit,
Les derniers hommes.
 
Quelques peuples nomades
tentent de subsister dans une Europe
dévastée par les pollutions chimiques,
nucléaires et génétiques.
 
Parmi eux, le peuple de l'eau.
Le seul à pouvoir localiser les sources
épargnées par les contaminations.
L'avenir de tous dépend
des baguettes des sourciers.
Et sans eau pure, pas de vie !
 
Solman le boiteux est né
avec le don de clairvoyance.
Infaillible juge des âmes, rejeté
par les autres, le jeune homme ne peut
se confier qu'à Raïma la guérisseuse.
Elle l'aide à prendre conscience
de son pouvoir, lui ouvre les yeux
sur les signes qui jalonnent la route
du peuple de l'eau.
 
 
Des signes qui, à la lueur du
Livre interdit, semblent annoncer
la fin des derniers hommes...
Critiques
     Dans une Europe post-cataclysmique, les tribus de survivants échangent leurs productions. Celle qui contrôle les cuves de gaz et a des camions se voue à la recherche d'eau non empoisonnée. Un jeune boiteux empathe y est marginalisé mais apporte prestige et sécurité face aux autres groupes, tout en évoluant, entre l'amour d'une guérisseuse victime d'une maladie génétique et les violences ou perfidies intra — et inter-tribales. Ce premier épisode, sur six, s'arrête quand il va sonder la personnalité des chefs de son clan  : suspense solide, d'autant qu'un ennemi mystérieux, dangereux pour tous, a frappé et peut recommencer.
     On le sait, Bordage a du talent et du métier. Entre Rosny et Curwood, il recycle les tropes de l'aventure (le héros à la fois supérieur et inférieur aux autres, pour l'identification adolescente...) mais soigne aussi les relations entre tribus, solidarité forcée et conflits, parlant du pouvoir, de son usage ou de religion sous le signe d'un livre issu d'une foi aussi maudite que tout ce qui a mené à la catastrophe  : l'Apocalypse.
     Le grand public peut digérer post-cataclysmique et télépathie. Il ne sera guère dépaysé, le récit est efficace, et peut faire un succès. Le fan de SF peut maugréer qu'il y a là peu de neuf, mais l'habileté du conteur séduit, et des détails originaux happent l'attention, en promettant des développements au-delà de cette mise en place  : l'équilibre est trouvé entre deux nécessités, ne pas brusquer les uns, appâter les autres.

Éric VIAL (lui écrire)
Première parution : 1/3/2000 dans Galaxies 16
Mise en ligne le : 17/5/2001


     Le monde est ravagé, détruit par la folie des hommes exprimée en une guerre mondiale où les armes nucléaires, chimiques mais surtout génétiques, ont tout annihilé, amis et ennemis, civilisations et éco-systèmes. Dans ce futur d'horreur, au sein de cette vaste Europe rendue à une nature dévoyée, les hommes tentent de survivre. Organisés en clans nomades, ils sillonnent les ruines. Le peuple de l'eau est l'un d'eux. Un clan puissant car expert dans la recherche des dernières réserves d'eau non polluée et ayant la mainmise sur les stocks d'hydrocarbures. Puissant aussi car comptant dans ses rangs le jeune Solman, un infirme doué du don de clairvoyance, pouvoir qui lui permet de lire dans les coeurs et fait de lui un juge lors des réunions annuelles inter-claniques. Un pouvoir précieux, certes, mais qui marque Solman comme un paria, lui attire la méfiance des membres de son propre clan. Et voici que, lors de crises aiguës, Solman croit discerner dans l'avenir du monde une ultime apocalypse...

     Difficile de juger de la qualité d'un livre quand on n'en a lu qu'un sixième. Toutefois une évidence dans ce premier volet de feuilleton à suivre chez Librio : si Bordage continue de puiser dans les archétypes (héros physiquement diminué mais mentalement supérieur, viol et assassinat des parents, thématique de la différence, etc), il n'a rien perdu de sa capacité à créer des personnages riches, puissamment humains, vis à vis desquels le sentiment naturel d'identification du lecteur fonctionne à plein. Son style même apparaît plus serré, plus percutant, et si ce premier volet se plie naturellement aux contraintes de mise en place et d'exposition, il est d'une narration nerveuse et efficace.

     Bref un début de roman post-catastrophe aux échos « mad-maxiens » qui joue parfaitement le jeu du feuilleton, et dont on attend la suite, sinon avec fébrilité, néanmoins avec une impatience non feinte. À suivre donc.

ORG
Première parution : 1/2/2000 dans Bifrost 17
Mise en ligne le : 21/9/2003


     Dans un monde ravagé par la pollution chimique et génétique causée par une troisième guerre mondiale survivent quelques communautés qui se sont adaptées à l'effondrement de la civilisation. Le peuple nomade des aquariotes parcourt l'Europe à la recherche des réserves d'eau potable qui sont devenues rares et donc précieuses. Solman le boiteux, jeune membre de la tribu est un donneur, ayant le don rare de clairvoyance, de détecter la vérité ou le mensonge dans les paroles des autres. Son don lui vaut également d'être laissé à l'écart de la communauté, car il inspire la peur à ceux qui ont quelque chose de honteux à cacher. Seul Raïma, la guérisseuse atteinte de transgénose, une maladie génétique incurable, est son amie. Solman perçoit avec son don une menace qui plane sur les communautés. Et les faits semblent de plus en plus le conforter dans cette impression.

     Dès les premières lignes de ce roman-feuilleton, Pierre Bordage réussi à nous plonger dans un monde post-cataclysmique, décor qui n'est peut-être pas à priori d'une folle originalité, mais que Pierre Bordage transcende par son talent de conteur. On s'attache très vite à ses personnages, dont on vit les souffrances quotidiennes. De plus, l'auteur joue à merveille le jeu du roman feuilleton avec une fin des plus alléchante pour ce premier épisode et qui donne envie de lire la suite. Vivement !

Frédéric BEURG (lui écrire)
nooSFere

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