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Le Seigneur du Rim

Alexander BESHER

Titre original : Rim. A novel of virtual reality, 1994
Première parution : Orbit, 1994   ISFDB
Traduction de Jean-Marc TOUSSAINT
Illustration de Philippe SOHIEZ & Didier THIMONIER

PRESSES DE LA CITÉ (Paris, France)
Dépôt légal : août 1996
Première édition
Roman, 410 pages, catégorie / prix : 110 F
ISBN : 2-258-04171-6
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     Le premier grand roman sur les réalités virtuelles, dont la folie visionnaire et l’humour zen ont enthousiasmé Robin Williams, qui en a acquis les droits cinématographiques.
     2027. Pour se rendre à Néo-Tokyo, mieux vaut bien choisir ses horaires ! Depuis le dernier tremblement de terre, la ville n’existe plus qu’à mi-temps : chaque soir elle se dématérialise, pour ne réapparaître que douze heures plus tard.
     Ce qui n’empêche pas les firmes japonaises de redoubler d’agressivité, dans un monde où le traitement de texte a depuis longtemps fait place au traitement de conscience.
     Détective privé zen, professeur d’anthropologie transculturelle, Frank Gobi est contacté par la Satori Corporation, la plus énorme et la plus redoutable des multinationales informatiques, pour retrouver M. Harada, son patron disparu, et récupérer les algorithmes qui permettront de relancer les programmes d’une métropole virtuelle qui a « planté ». Mauvaise publicité pour la firme, cauchemar pour son service relations publiques et, accessoirement, danger de mort pour les malheureux coincés dans cet univers de jeux infestés de zombies tibétains et contaminés par un virus tantrique.
     Gobi serait bien tenté de refuser une enquête qui sent la manipulation. L’ennui, c’est que son fils, plongé dans le coma, est piégé, comme des milliers d’autres clients de Satori, dans ce jeu virtuel qui est devenu un tout petit peu trop réel. S’il veut l’en tirer, il a intérêt à découvrir ce qui se trame du côté de Néo-Tokyo et sur tout le Pacific Rim.
     Né en Chine de parents russes blancs, Alexander Besher a passé son enfance au Japon. Expert en simulation marketing spécialisé dans les marchés asiatiques, il a été journaliste, rédacteur en chef du Chicago Review et prétend que Le Seigneur du Rim est son premier roman.
Critiques
2027. A la suite d'un étrange séisme, Néo-Tokyo est rayé des cartes. Comme dans Akira ? Non, car douze heures plus tard Néo-Tokyo réapparaît, comme si de rien n'était ! Magie ? Non, Réalité Virtuelle ! Et douze heures plus tard, le cycle infernal redémarre. Comme un disque rayé.

Créée par le groupe Satori (un des plus puissants conglomérats Keiretsu de la planète), Virtualopolis est la première cité virtuelle en ligne. Mais infectée par un mystérieux virus, elle "plante", entraînant dans un coma profond des milliers de connectés de par le monde. Sans nul doute un nouvel épisode de la Guerre des Méga-Corporations (la Réalité Virtuelle - vachuru en japonais - représente un marché de 13000 milliards de News Yens). Comment sauver tous ces malheureux crashés dans le cyberspace ? En retrouvant le président de Satori qui possède les codes d'accès permettant de "rebooter" Virtualopolis. Telle est la mission qui est confiée à Frank zen Gobi, le "détective de la conscience". L'ennui, c'est que le big boss a disparu lors de la dématérialisation de Néo-Tokyo !

Au vu de ces quelques lignes, on pourrait penser que Le Seigneur du Rim est un simple thriller virtuel japonisant... Mais au fur et à mesure de la lecture, l'intrigue explose en une multitude de pixels et de coups de théâtre, et on se rend vite compte que l'auteur louche plus du côté de Pierre Dac que de celui de William Gibson ! Les inventions loufoques abondent : la thermocybernétique permet d'absorber les excès de karma virtuel, on télécharge les projections astrales, des moines thibétains mettent au point une architecture-système appelée Tantrix basée sur les méthodes tantristes de visualisation (c'est le traitement de conscience !), les sushis sont interactifs (avant de les manger, on communique avec le karma du poisson), etc. Bref, un délire cyberpunk fort réjouissant (dans la lignée du Samouraï virtuel de Neal Stephenson, paru récemment en Ailleurs et Demain, mais en nettement moins maîtrisé cependant; la fin est d'ailleurs passablement bancale, mais bon ...) et on ne s'étonnera pas que Robin Williams en ait acquis les droits cinématographiques.

Mais que cette réalité virtuelle la plus débridée (si j'ose dire) ne nous fasse pas oublier la question ultime du roman : l'étape suivante de l'évolution de l'humanité n'est-elle pas sa pure et simple numérisation ?

Denis GUIOT
Première parution : 1/12/1996 dans Galaxies 3
Mise en ligne le : 1/1/2000

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