Quatrième de couverture
Vieilli prématurément, je gravissais la Pyramide des Ages. Je me trouvais là pour dire la vérité au Monde. L'Ordre Chronologique Administratif encadrait tellement bien la société qu'il utilisait l'Homme même après sa mort. Ils appelaient ça l'Age de Lumière. En fait, c'était la plus grosse saloperie de la Science.
Critiques
Dans Chromoville, Joëlle Wintrebert divisait sa cité totalitaire en strates verticales et spatiales par des différenciations de couleurs. Rayjean divise sa Terre future et tout aussi totalitaire en strates temporelles tout aussi colorées : l'Ordre Chronologique Administratif scinde la population selon une Pyramide des Ages, chacun étant étanche vis-à-vis des autres, qui compte sept niveaux : Rosé, Bleu, Vert, Jaune. Gris, Mauve — pour atteindre le plus mystérieux de tous, l'Age de Lumière. C'est pour accéder à cet âge avant la sénilité qu'un cobaye manipulé accepte un processus de vieillissement accéléré qui lui permettra de visiter l'Age de Lumière en gardant toute sa tète, si on peut dire. Voilà la bonne idée du roman, que Rayjean ne réussit pas vraiment à traiter, car il ne tenait là que le fil d'une nouvelle, guère étoffée sur le papier. D'autant que la chute, qu'on espérait cosmique ou mystique, ne révèle qu'une plate machination technologique. A lire vite, en soulignant de rouge cette bourde : lobe cervical au lieu de lobe cérébral. Jean-Pierre ANDREVON (lui écrire) (site web) Première parution : 1/8/1984 dans Fiction 353 Mise en ligne le : 20/10/2002
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