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Les Tueurs de temps

Gérard KLEIN

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, Anticipation, 1965
Cycle : Argyre (La Saga d') (découpage annexe)


Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5091 suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1980, Achevé d'imprimer : 14 octobre 1980
Réédition
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 2
ISBN : 2-266-00934-6
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, 1965
   LIVRE DE POCHE, 2003
   in Espace-Temps K, MNÉMOS, 2021
   in Le Sceptre du hasard - Les tueurs de temps, Robert LAFFONT, 1974

Quatrième de couverture
Varin Shangrin était le plus valeureux capitaine, le plus habile marchand et le plus hardi coureur d'aventures de toute la nébuleuse de Magellan. Après douze ans de navigation, il ramenait son astronef, le Vasco de Gama, au port d'attache. Les cales étaient pleines.
Tout à coup, sans préavis, les étoiles vacillèrent et changèrent de place. Sans l'aide de Runi, un non-humain joueur d'échecs, Shangrin n'aurait peut-être jamais compris ce qui s'était passé. Mais quand il eut bien retourné le problème, il finit par se rendre à l'évidence : le Vasco de Gama avait été déplacé dans le temps, à deux cents millions d'années dans le passé. Comment retrouver le chemin du présent ? Il fallait d'abord identifier l'agresseur, puis le forcer à réparer ses torts. Un sacré problème !
 
Gérard Klein, né en 1937, est l'homme-orchestre de la science-fiction française. Crtique, théoricien (Malaise dans la science-fiction), éditeur, économiste spécialisé dans la prospective, il a tous les talents. Ses premières nouvelles, publiées à dix-huit ans, firent de lui le jeune prodige de notre S.F. nationale ; puis la maturité arriva, et il devint tout simplement un prodigieux auteur. Des romans comme le Sceptre du hasard et les Seigneurs de la guerre, des recueils comme la Loi du talion s'imposent parmi les œuvres marquantes de ces vingt dernières années. Une anthologie de ses meilleures nouvelles, présentées par Michel Jeury, a été publiée dans la collection "Le livre d'Or de la science-fiction" (Presses Pocket N° 5056).
Critiques
     Le film commence très simplement ; une pièce connue, tout d'abord, pour donner un sentiment de sécurité, avec cependant une température favorable au frisson pour aiguillonner l'imagination. Ensuite, niché au sein de l'éclairage tamisé, un canapé, le canapé dont l'homme au livre est pratiquement exclu par l'inévitable chien-fauteuil. Enfin, dans le silence peuplé d'une main qui cherche en aveugle un amuse-gueule, ou d'une gueule qui s'amuse à achever un sucre, un roman, l'objet de cette mise en scène.
     Aujourd'hui, c'est Les Tueurs de Temps qui donnent un tour de chant, dans une réédition Presses Pocket pour laquelle Gérard Klein a mué de Gilles d'Argyre. L'action continue, main d'acier au gant de velours ; le lecteur laisse peu entrevoir, par son immobilité proche de la stase, toutes les victoires, toutes les défaites, les tilts et les super-bonus d'un Varum Shangrin rivé au flipper de la galaxie. Varun est perdu dans le temps, dans l'espace, mais avec l'incroyable, l'irréelle confiance en soi qui fait le héros, il saura déjouer les gambits d'une partie d'échec dont l'ampleur rappelle la destinée de L'Orphelin de Perdide de Stéphan Wul. C'est le générique, la foule se lève. Les cinéphiles pestent devant la scène qu'on leur occulte, mais se retrouvent bientôt seuls dans la salle. Sur l'écran, le lecteur qui avait refermé l'ouvrage, réflexe imposé par la vue du mot « fin », l'ouvre à nouveau pour s'intéresser à la postface. Et là, c'est la découverte : iI n'avait vu qu'un roman d'aventure bien écrit, peu propice aux réflexions philosophiques ; mais Gérard Klein identifie pour lui Varun Shangrin à Moïse, le guide d'un peuple qui amène ses enfants à la liberté, pour faire de Les Tueurs de Temps le roman du « Père », en opposition à Le Sceptre du Hasard qui serait le roman de la « Mère ».
     Ah bon ! pense-t-il en refermant définitivement le livre, et il se dit au fond de lui-même, reprenant le symbolisme cher à la psychanalyse, que Gérard Klein a fait de Varun Shangrin un géant roux pour mieux montrer le Soleil, et profite de la postface pour faire entrevoir la Lune...

Dominique MARTEL
Première parution : 1/3/1981 Futurs (2ème série) 2
Mise en ligne le : 17/7/2003

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