L'univers se rétracte. La Terre est condamnée. Le temps de l'Après Civilisation est venu. Celui de l'obscurantisme, de la férocité, de la violence. Pourtant, il faut bien survivre en attendant la Grande Déflagration.
Parce qu'il a la vélocité du Jaguar, on le surnomme
JAG
Car seul un véritable fauve peut subsister dans ce nouveau monde sauvage.
Surgissant de l'obscurité, le rouleau de barbelés végétal progressait en projetant devant lui un nuage gris-noir, poussière arrachée au sol, poudre de béton provenant du labourage des murs, du plafond, littéralement ravinés.
Avançant comme une immense brosse métalique, le fléau déchiquetait tout sur son passage.
Les yeux exorbités, Jag vit les épaves automobiles se déchirer, s'ouvrir sous le soc des monstrueuses épines, se découper en minces bandelettes de tôle avant de disparaître, happées, digérées par l'effoyable assaillant.
Avisant son compagnon étendu sur le sol, il s'élança vers l'enfer.